Elon Musk a révélé que Neuralink, la startup américaine de neurotechnologie qui développe des implants cérébraux d’interfaces neuronales directes qu’il a co-fondée, est sur le point d’entamer des tests sur les humains, et ce d’ici « moins d’une année ». Selon ce dernier, « nous sommes déjà des cyborgs dans une certaine mesure ».
Pour la deuxième fois en deux ans, Elon Musk s’est entretenu avec Joe Rogan, un podcasteur (et spécialiste d’arts martiaux, acteur et écrivain), dans le but de discuter de l’avenir de l’IA et de son rôle dans la symbiose entre l’Homme et la machine.
Durant leur conversation, Musk a révélé que Neuralink était sur le point de commencer des tests sur les humains. « Nous ne sommes pas encore en train d’effectuer des tests sur l’Homme, mais je pense que c’est pour bientôt », a déclaré Musk à Rogan. « Nous pourrons peut-être implanter un dispositif cérébral d’ici moins d’un an chez une personne, je pense », a-t-il ajouté.
Cette nouvelle survient tandis que Musk annonçait en février dernier que Neuralink travaillait dur quant à l’élaboration d’une nouvelle version « géniale » de son implant cérébral.
Wait until you see the next version vs what was presented last year. It’s *awesome*.
— Elon Musk (@elonmusk) February 3, 2020
En juillet 2019, la société a démontré son intention de forer précisément le crâne des sujets avec des lasers, et d’introduire des fils d’électrodes flexibles dans leur cerveau.
Des implants cérébraux pour restaurer certaines fonctions cérébrales perdues
Lors de sa conversation la plus récente avec Rogan, Musk a révélé que le nouvel implant de Neuralink faisait environ 2,5 centimètres de diamètre, et qu’il devait être implanté en retirant une petite section du crâne.
Selon Musk, il n’y aurait pas de grands risques liés à cette procédure. En effet, ce dernier a affirmé qu’il y a « un risque potentiel très faible de rejet [du corps] : les gens mettent des moniteurs cardiaques et d’autres objets pour les crises d’épilepsie, pour une simulation cérébrale profonde, des hanches et des genoux artificiels, et ce genre de chose. Ce qui cause un rejet ou non est bien connu », a-t-il ajouté.
Musk a comparé le processus de l’implant de stimulation neurale à « donner un coup de pied à un téléviseur ». Bien que cela puisse sembler violent comme image, il faut savoir que l’objectif premier de ces implants est de restaurer des fonctions cérébrales perdues. Par exemple, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, pourraient selon lui retrouver leur mémoire.
« C’est comme un tas de circuits, et ces circuits sont abimés ou cassés », a expliqué Musk.
Une technologie à ses débuts
Cependant, cette technologie n’en est qu’à ses balbutiements. « Il y a encore beaucoup de travail à faire », a déclaré Musk. Puis, en se référant à son calendrier impliquant des tests d’ici une année, Musk a ajouté : « Nous avons une chance d’introduire un implant chez un premier volontaire, faire en sorte que cette personne soit en bonne santé, et même restaurer certaines fonctions cérébrales perdues ».
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Finalement, tandis que Rogan songeait à ne faire qu’un avec les machines dans un avenir lointain, Musk a rétorqué que nous allons probablement plutôt, au bout d’un moment, suivre difficilement leur évolution rapide (être dépassés). « Même dans un scénario d’IA dit bénin, nous sommes laissés derrière », a déclaré Musk. « Alors, comment faites-vous pour continuer à suivre ? Si vous ne pouvez pas les battre, rejoignez-les. (…). Nous sommes déjà des cyborgs dans une certaine mesure », a déclaré Musk à Rogan. « Vous avez votre téléphone, vous avez votre ordinateur portable… Quand vous n’avez pas votre téléphone pour une raison X, cela est presque ressenti comme le syndrome du membre fantôme », a-t-il ajouté.