Au cours des dernières semaines, les vagues de chaleur qui se sont abattues à divers endroits de la planète ont annoncé le début d’une lourde canicule. Mais certains lieux sont plus touchés par le réchauffement climatique que d’autres. En effet, le Nord-Ouest Pacifique a été durement touché par les hautes températures selon le satellite Sentinel-3 de l’ESA, affichant des températures au sol atteignant 63 °C.
Les températures de l’air pendant la vague de chaleur record dans le Nord-Ouest Pacifique étaient déjà assez mauvaises. Mais au sol, elles étaient encore pires. De nouvelles images du satellite Sentinel-3 de l’Agence spatiale européenne montrent des températures au sol atteignant 63 degrés Celsius à Wenatchee, Washington.
Chaleur au sol : un autre indicateur de température
Le Nord-Ouest Pacifique est placé sous un dôme de chaleur record depuis des jours. Cela a entraîné des journées consécutives de records de température, y compris certains qui duraient depuis des décennies. Ces températures sont basées sur des lectures de l’air. La plupart des stations météorologiques du réseau de surveillance du National Weather Service se situent entre 1.3 et 1.8 mètre du sol pour obtenir des mesures précises. Elles sont également situées sur un sol plat aussi loin que possible du béton.
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C’est utile pour les enregistrements à long terme à des endroits spécifiques, et les données de ces stations offrent une preuve concluante de l’ampleur du réchauffement de la planète. Mais les satellites peuvent fournir une méthode différente pour estimer la chaleur. Le satellite Sentinel-3 est doté d’un capteur surnommé « radiomètre de température de surface de la mer et de la terre », qui lui permet de capturer diverses vues de la température de surface de la Terre.
Le même capteur a révélé une chaleur choquante en Sibérie plus tôt ce mois-ci, et cela donne une toute nouvelle perspective à la vague de chaleur du Nord-Ouest Pacifique. La chaleur dans l’air peut se dissiper, mais le sol peut retenir et accumuler de la chaleur sur de plus longues périodes une fois que la température de l’air augmente. C’est particulièrement vrai dans les endroits avec beaucoup de béton.
Des températures au sol anormalement élevées
Les grandes villes du Nord-Ouest Pacifique se trouvent à l’ouest des Cascades. En regardant la carte, il est clair que les zones métropolitaines de Seattle, Victoria et Vancouver sont plus chaudes que la région environnante. Les Cascades sont également clairement visibles sur la carte, avec les montagnes plus fraîches et les vallées plus chaudes.
Mais c’est à l’est des montagnes que les températures de l’air et du sol se réchauffent vraiment. Cette région est coupée de l’océan Pacifique qui agit comme une influence modératrice sur les températures de l’air. Lytton, une ville de l’intérieur de la Colombie-Britannique, a établi lundi un record de chaleur canadien (en battant le record établi dimanche). Mais la petite ville de Kamloops, située à environ 100 kilomètres au nord-est, a vu des températures au sol encore plus élevées.
Encore une fois, la ville d’environ 90 000 habitants est beaucoup plus peuplée que Lytton, et ce béton supplémentaire a contribué à garantir des températures au sol plus élevées. Les données de Sentinel-3 montrent que les 56 degrés Celsius ont été atteints. Dans la partie intérieure de Washington, un schéma similaire s’est produit avec des températures au sol encore plus extrêmes. Une grande partie de l’État a atteint 55 degrés Celsius ou plus, y compris la mesure susmentionnée de 63 °C à Wenatchee.
Un danger pour la santé publique
Ce type de chaleur extrême au sol n’est pas seulement une nouveauté frappante ; cela peut causer de réels dommages. Les routes se sont déformées dans le nord-ouest. Il présente également un risque majeur pour la santé publique. Plus tôt ce mois-ci, les médecins de l’Arizona Burn Center ont publié un rapport intitulé Streets of Fire, qui détaille les dangers des brûlures dues à la chaussée. Les résultats montrent qu’un nombre record de 104 brûlures liées à la chaleur ont eu lieu au centre l’année dernière.
La plupart avaient plus de 60 ans et les chutes étaient à l’origine d’un certain nombre de brûlures sur la chaussée. Ce n’était pas seulement le genre de blessures que l’on peut soigner avec un pansement ; au contraire, les patients ont nécessité en moyenne deux interventions chirurgicales et un séjour de deux semaines à l’hôpital pour se rétablir.