Obésité féline : un danger sous-estimé pour nos compagnons à quatre pattes

⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

L’obésité féline est souvent minimisée. Des études récentes révèlent que derrière le gain de poids se cachent des altérations métaboliques et digestives profondes, impactant le bien-être des chats et leur espérance de vie.

L’augmentation de l’obésité chez les chats domestiques interpelle la communauté scientifique et les propriétaires d’animaux. Cette tendance, reflétée par des études récentes, soulève des questions sur les impacts d’une alimentation excessive sur la santé des félins.

Face à ce constat, des recherches approfondies se penchent sur les répercussions métaboliques et digestives d’un régime trop riche, mettant en évidence des changements significatifs dans le fonctionnement biologique de ces animaux de compagnie. Une étude, publiée récemment dans la revue Journal of Animal Science, souligne l’importance d’une alimentation contrôlée et de l’activité physique pour prévenir l’obésité féline, et propose même des stratégies pour inverser cette tendance.

🔥 Black Friday : -30% de réduction ! 🔥

Utilisez le code : BFRIDAY24

Valable sur tous nos t-shirts (dès 2 articles)

Le T-Shirt qui respire :
Arborez un message climatique percutant 🌍

T-shirt Qui Respire

Une digestion compromise par l’excès

Kelly Swanson et son équipe de l’Université de l’Illinois Urbana-Champaign ont mis en évidence que l’excès alimentaire chez les chats domestiques dépasse la simple prise de poids. L’étude a porté sur 11 chats adultes stérilisés. Ils ont reçu une nourriture sèche standard pour chats et après deux semaines de mesures de base, ils ont été autorisés à manger autant qu’ils le souhaitaient. Les chercheurs ont collecté des échantillons de sang et de matières fécales à intervalles réguliers et ont surveillé l’activité physique.

Une fois la nourriture en libre accès, les félins ont immédiatement augmenté considérablement leur consommation et ont commencé à prendre du poids. Au début de l’étude, leur score moyen d’état corporel (BCS) était de 5,41 sur une échelle de 9 points. Après 18 semaines de suralimentation, il était passé à 8,27, correspondant à un surpoids de 30%. Le BCS équivaut à l’indice de masse corporelle (IMC) pour les humains, et 6 ou plus est considéré comme un surpoids, expliquent les auteurs dans un communiqué.

Leur étude démontre que lorsque les chats consomment plus de nourriture que nécessaire, leur système digestif en subit les conséquences. Ces perturbations digestives se traduisent par un temps de transit gastro-intestinal réduit. L’efficacité avec laquelle les chats digèrent et absorbent les nutriments diminue.

En outre, la nourriture se déplace plus rapidement à travers le système digestif des chats en surpoids, ce qui laisse moins de temps pour l’absorption des nutriments et peut entraîner des modifications dans la composition du microbiote intestinal. Ces changements microbiens pourraient être responsables de divers problèmes de santé, y compris de carences nutritionnelles et une susceptibilité accrue au diabète.

À mesure que la consommation alimentaire des chats augmentait, leur production fécale augmentait également. Dans le même temps, le pH fécal a diminué, ce qui signifie que les selles sont devenues plus acides. Swanson déclare : « Une réduction du pH fécal s’aligne sur un apport alimentaire plus élevé et une digestibilité réduite ».

Des microbes intestinaux révélateurs

Kelly Swanson a approfondi l’étude du microbiote intestinal, cet ensemble complexe de micro-organismes vivant dans le système digestif. Les résultats indiquent que chez les chats en surpoids, il y a une augmentation notable de microbes bénéfiques tels que Bifidobacterium. Ces bactéries jouent un rôle crucial dans la santé intestinale, notamment en inhibant la croissance de pathogènes et en stimulant le système immunitaire. Parallèlement, une diminution des microbes liés à des maladies inflammatoires a été observée.

Ces découvertes suggèrent que les liens entre le microbiote et l’obésité peuvent varier significativement entre les espèces. Étrangement, chez les chats, les modifications du microbiote associées à l’excès de poids ne suivent pas le schéma pro-inflammatoire habituellement constaté chez les humains obèses. Chez ces derniers, l’obésité est souvent associée à une augmentation des agents pathogènes et à une diminution des bactéries bénéfiques.

Vers une prise de conscience et des actions concrètes

Cette observation pourrait être la clé pour développer des interventions ciblées pour la gestion du poids chez les chats. La prise de conscience des risques associés à l’obésité féline a conduit les chercheurs à souligner l’importance cruciale d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique suffisante pour les chats. Il ne s’agit pas seulement de maintenir un poids idéal, mais aussi de stimuler le métabolisme et de renforcer la santé cardiovasculaire et musculaire du chat.

Pour intégrer ces deux composantes dans la vie quotidienne des chats, des interventions comportementales telles que les puzzles alimentaires sont préconisées. Ces dispositifs ludiques encouragent les chats à travailler pour obtenir leur nourriture, ce qui stimule leur intellect et les incite à bouger. Cette stimulation mentale et physique contribue à prévenir l’ennui et l’anxiété, souvent à l’origine de comportements alimentaires compulsifs.

puzzle alimentaire
Les puzzles alimentaires sont utiles pour limiter la consommation de nourriture des chats et encourager l’activité. © kicia_papuga/Canva Pro

Les résultats de l’étude de Swanson montrent que les chats ayant eu accès à une alimentation restreinte après une période d’excès alimentaire ont réussi à revenir à un poids idéal. Cela démontre l’efficacité d’une approche intégrée, combinant contrôle de l’alimentation et enrichissement de l’environnement, pour inverser les effets de l’obésité.

En comprenant comment l’obésité affecte le microbiote des chats, les chercheurs pourraient concevoir des régimes alimentaires ou des traitements probiotiques qui favorisent la croissance de bactéries bénéfiques, contribuant ainsi à la santé globale et à la prévention de l’obésité chez ces animaux.

Source : Journal of Animal Science

Laisser un commentaire