Observable principalement entre le 17 et le 18 novembre, la pluie de météores des Léonides, l’une des plus intenses de l’année, illuminera le ciel nocturne et éblouira les observateurs les plus patients. Issue de la comète 55P/Tempel-Tuttle, cet événement céleste promet jusqu’à 15 météores par heure.
Ce week-end, les yeux des passionnés d’astronomie et des curieux se tourneront vers le ciel pour assister à l’une des pluies de météores les plus attendues de l’année : les Léonides. Connue pour son intensité et sa beauté, elle transformera le ciel nocturne, comme à son habitude, en un tableau lumineux de traînées étoilées.
Selon l’American Meteor Society, l’activité des Léonides atteindra son point culminant entre le vendredi 17 et le samedi 18 novembre, avec un potentiel deuxième pic le dimanche 19. Durant ces nuits, les conditions seront idéales pour observer jusqu’à 15 météores par heure, surtout dans des zones à faible pollution lumineuse (éloignées des villes). Ces météores sont remarquables pour leur vitesse et leur luminosité, offrant un spectacle visuel impressionnant. Ce sera également l’occasion pour les scientifiques de récolter des informations sur l’interaction entre ces corps célestes et notre planète.
L’origine des Léonides
La comète 55P/Tempel-Tuttle est la source des Léonides. C’est un petit corps céleste dont le noyau mesure environ 3,6 kilomètres de diamètre. La dénomination de la comète 55P/Tempel-Tuttle rend hommage à ses découvreurs, et le « P » indique qu’il s’agit d’une comète périodique, avec une période orbitale de moins de 200 ans. En effet, découverte indépendamment par Ernst Tempel en 1865 et Horace Tuttle en 1866, cette comète effectue une orbite autour du soleil tous les 33 ans. Lors de son passage au périhélie (point le plus proche du soleil) — le dernier datant de 1998 et le prochain étant prévu pour 2031 —, Tempel-Tuttle libère des débris dans l’espace.
Ces débris, composés de poussières et de petits rochers, forment un sillage le long de l’orbite de la comète. Lorsque la Terre traverse ce champ de débris chaque mois de novembre, certains entrent en collision avec notre atmosphère à grande vitesse, se désintégrant et créant ainsi les traînées lumineuses des Léonides. Environ tous les 33 ans, cette pluie de météores se transforme en une « tempête de météores », avec des taux allant jusqu’à 1000 météores par heure, comme observé en 1966 et en 2002. Ces tempêtes offrent un spectacle encore plus impressionnant, avec des météores semblant presque tomber comme de la pluie.
Des météores atypiques ?
Les météores des Léonides se distinguent par leur vitesse exceptionnelle d’environ 71 kilomètres par seconde. Cette vitesse est significative dans le contexte des phénomènes météoriques, car elle influence directement la manière dont ces météores interagissent avec l’atmosphère terrestre. Lorsque ces particules, voyageant à une telle vitesse, pénètrent dans l’atmosphère, elles subissent une friction intense. Cette friction génère une chaleur extrême, provoquant la vaporisation des météores et créant ainsi des traînées lumineuses visibles depuis le sol.
La taille des particules des Léonides, souvent supérieure à celle des météores d’autres pluies, joue également un rôle majeur dans leur apparence spectaculaire. Ces débris plus grands peuvent survivre plus longtemps et parcourir une plus grande distance dans l’atmosphère avant de se désintégrer complètement. En conséquence, ils produisent des « boules de feu » très lumineuses et des « rasant de Terre » — des météores qui semblent frôler l’horizon.
Ces caractéristiques uniques des Léonides — vitesse élevée et taille importante des débris — contribuent au statut de l’une des pluies de météores les plus spectaculaires.
Conseils pour une observation optimale
Pour maximiser l’expérience d’observation des Léonides, quelques conseils pratiques sont essentiels. Tout d’abord, il est recommandé de s’éloigner des zones urbaines fortement éclairées. La pollution lumineuse des villes masque en effet significativement la visibilité des météores. Un lieu dégagé, loin des lumières artificielles, permettra une meilleure appréciation du spectacle.
Le timing de l’observation est également crucial. La période idéale se situe après minuit et s’étend jusqu’à l’aube. Durant ces heures, la constellation du Lion, d’où semblent jaillir les Léonides, est bien positionnée dans le ciel. Cette période coïncide également avec les heures les plus sombres de la nuit, offrant un fond idéal pour observer les traînées lumineuses. Rappel important : il faut compter environ 20 à 30 minutes pour que les yeux s’adaptent à l’obscurité.
La phase actuelle de la Lune, en croissant, joue en faveur des observateurs. Sa lumière ne sera pas assez intense pour gêner l’observation. Le croissant de lune sera illuminé à 23%, selon l’American Meteor Society. De plus, elle se couchera relativement tôt dans la soirée, laissant le ciel dans une obscurité presque totale.
Concernant l’équipement, l’observation des Léonides ne nécessite pas de matériel spécialisé comme un télescope ou des jumelles. Ces instruments peuvent en fait limiter le champ de vision. Les experts suggèrent plutôt de s’allonger sur le dos et de regarder le ciel à l’œil nu, couvrant ainsi un large champ visuel. Bien que les météores semblent émaner de la constellation du Lion, il est conseillé de diriger son regard vers d’autres parties du ciel. Les météores apparaissant loin du point radiant (la constellation du Lion, dans ce cas) tendent à laisser des traînées plus longues et plus spectaculaires.