L’iceberg A-68a, situé au nord de l’Antarctique, détenait jusqu’à il y a peu le titre du « plus grand iceberg du monde » — pendant plus de trois ans. Mais de nouvelles observations de la NASA révèlent qu’il vient de se désintégrer, laissant derrière lui une soupe de petits morceaux de glace.
L’information a été diffusée via un nouveau billet de blog sur le site du NASA Earth Observatory. Sur une image satellite prise le 11 février 2021, 11 morceaux d’iceberg aux contours déchiquetés tourbillonnent autour d’une île isolée très fréquentée par les manchots, la Géorgie du Sud, située à environ 1500 kilomètres au nord-est de la péninsule Antarctique.
Chaque morceau de glace résulte du désormais défunt iceberg A-68a, qui a détenu le titre de plus grand iceberg du monde pendant plus de trois ans. Aujourd’hui, chaque morceau de ce puzzle glacé historique possède son propre nom, commençant par A-68b et se terminant par A-68M.
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Une catastrophe pour les animaux de la région évitée de justesse
L’iceberg A-68a s’est initialement détaché de la plateforme glaciaire Larsen C de l’Antarctique le 12 juillet 2017. À l’époque, il faisait plus de 6000 km2, soit une superficie suffisante pour contenir 60 fois la ville de Paris. Malgré sa surface impressionnante, l’iceberg était extrêmement mince, et il a commencé à perdre de gros morceaux de glace à partir d’avril 2020.
Fin 2020, l’iceberg semblait se trouver sur une trajectoire de collision avec l’île de Géorgie du Sud. Les chercheurs craignaient que l’iceberg ne touche terre près de l’île, coupant ainsi les routes d’alimentation de milliers de phoques, manchots et autres animaux vivant en Géorgie du Sud, risquant d’entraîner une famine généralisée. Heureusement, l’iceberg a changé de trajectoire et a commencé à dériver autour de l’île, avant même de se briser en une douzaine de morceaux qui se baladent aujourd’hui dans la région. Les animaux de l’île devraient désormais être hors de danger.
Les chercheurs britanniques sont impatients d’étudier l’impact potentiel de l’iceberg brisé sur l’eau de mer autour de la Géorgie du Sud. Pour cela, deux robots submersibles sont prévus pour étudier la température, la salinité et la clarté de l’eau autour des restes d’A-68a (et de sa progéniture) pendant plusieurs mois, dès la fin de l’année.