Au cours des derniers mois, plusieurs centaines d’éléphants ont été retrouvés morts au Bostwana par les autorités chargées de surveiller la faune du delta de l’Okavango. Tout d’abord suspecté, le braconnage a été rapidement écarté car aucune défense ne manquait sur les cadavres de pachydermes. Les analyses de sang subséquentes ont révélé une cause bactérienne.
Des centaines d’éléphants qui sont morts dans des circonstances inhabituelles dans le célèbre delta de l’Okavango au Botswana ont succombé à un empoisonnement aux cyanobactéries, a révélé lundi le département de la faune. Ce pays d’Afrique australe enclavé possède la plus grande population d’éléphants au monde, estimée à environ 130’000 individus.
Plus de 300 pachydermes sont morts mystérieusement depuis mars, leurs défenses intactes écartant l’hypothèse selon laquelle ils auraient été tués par des braconniers. « Les décès ont été causés par des empoisonnements dus à des cyanobactéries présentes dans les zones boueuses ou des points d’eau », déclare le principal vétérinaire du Département de la faune et des parcs nationaux, Mmadi Reuben.
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Reuben explique que les décès se sont arrêtés vers la fin juin 2020, coïncidant avec le séchage des étendues boueuses. Un premier rapport de morts inhabituelles d’éléphants le 25 avril a identifié des cas près du village de Seronga, et les chiffres ont commencé à augmenter le mois suivant.
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Selon les autorités chargées de la faune, environ 330 animaux sont morts et des analyses de sang concordaient avec la découverte d’une espèce de cyanobactéries produisant des neurotoxines, identifiée comme la cause des décès. Des tests ont été menés dans des laboratoires spécialisés en Afrique du Sud, au Canada, au Zimbabwe et aux États-Unis.
Les autorités ont exclu l’anthrax ou l’implication humaine telle que le braconnage, selon Cyril Taolo, directeur adjoint du département de la faune et des parcs nationaux. Le gouvernement a déclaré qu’il poursuivait ses études sur la présence de la bactérie. En hiver, les éléphants s’hydratent principalement en mangeant des racines et de l’écorce, en particulier du baobab. Des éléments pouvant abriter ces types de cyanobactéries.