Les eaux contaminées par les déchets de certaines usines, ou rejetées dans l’environnement après une utilisation industrielle, contiennent très souvent du mercure. Le mercure est un poison pour de nombreux écosystèmes, et eut nuire fortement à la flore et la faune environnante. Récemment, des chercheurs sont parvenus à transformer des grains de pollen en minuscules robots de décontamination du mercure. Cette technique, rapide et peu coûteuse, pourrait être utilisée à grande échelle à l’avenir.
Les eaux usées de certaines usines contiennent du mercure, un métal qui peut provoquer des maladies s’il est consommé. Il existe des techniques pour éliminer le mercure dans les usines de traitement de l’eau, mais elles sont longues et coûteuses.
Martin Pumera, de l’Université de chimie et de technologie de Prague en République tchèque et ses collègues, travaillent sur une alternative à faible coût. Certains grains de pollen ont une tendance naturelle à adsorber le mercure, alors Pumera et son équipe expérimentent pour trouver des moyens de transformer les grains en de minuscules robots d’élimination du mercure.
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Du pollen modifié pour adsorber le mercure
« Le pollen est très stable et nous pouvons en avoir en quantités très peu chères en kilogrammes », explique Pumera. Les chercheurs ont utilisé du pollen provenant d’une gamme de plantes, dont le pissenlit, le pin, le lotus, le tournesol, le pavot, le camélia, le lycopodium et la quenouille. Ils ont d’abord nettoyé et purifié le pollen, puis attaché des particules de platine à un seul côté de chaque grain de pollen.
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Ils ont ajouté le pollen modifié à l’eau contaminée par 0.2 pour cent de mercure en masse. Ils ont également ajouté du peroxyde d’hydrogène à l’eau, qui réagit avec le platine pour former un moteur chimique qui aide les microrobots à voyager plus rapidement.
Après deux heures de dissolution, chaque type de pollen avait adsorbé au moins 80% du mercure. Les grains d’une fleur de lotus avaient la vitesse la plus élevée dans l’eau — environ 78 centimètres par heure — tandis que la quenouille adsorbait le plus de mercure environ 90%. « Nous travaillons actuellement sur des microrobots à action enzymatique », conclut Pumera.