Arthur Ashkin est l’un des gagnants du prix Nobel de physique 2018 pour la co-invention de pinces optiques permettant de manipuler des éléments extrêmement petits, apportant une grande aide notamment en médecine et en biologie. Mais le physicien américain de 96 ans ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, il serait en train de développer un dispositif permettant de fournir de l’énergie propre et abordable.
La nouvelle invention d’Ashkin utilise la géométrie pour capturer et canaliser la lumière. Il repose essentiellement sur des tubes concentrateurs réfléchissants qui intensifient la réflexion solaire, ce qui pourrait rendre les panneaux solaires existants plus efficaces, voire même les remplacer par quelque chose de moins coûteux et de plus simple.
Ashkin explique que les tubes sont très bon marché, leur création ne coûtant que quelques centimes — c’est pourquoi il pense qu’ils « sauveront le monde ». La fascination constante d’Ashkin pour la lumière a déjà sauvé d’innombrables vies. Il a partagé le prix Nobel de physique 2018 pour son rôle dans l’invention d’une pince optique consistant essentiellement en un puissant faisceau laser pouvant « capter de très petites choses », comme le décrit Ashkin.
Les pinces optiques peuvent contenir et étirer l’ADN, aidant ainsi à explorer certains des plus grands mystères de la vie. La technique a été utilisée en biologie, nanotechnologie, spectroscopie et plus encore. Elle a aidé les chercheurs à mettre au point un test sanguin du paludisme et à mieux comprendre comment les médicaments hypocholestérolémiants ramollissent les globules rouges.
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Ashkin a entrepris des recherches sur ces propriétés de la lumière afin d’améliorer les technologies de communication pour Bell. Une fois qu’il a réalisé que la pression des photons pouvait aider à capturer de très petits objets, il s’est concentré sur la biologie et a commencé à utiliser des pinces optiques pour piéger, soulever, tirer et étirer des objets aussi petits que de l’ADN.
Bell Labs a autorisé Ashkin à explorer les moyens d’appliquer cette technique aux êtres vivants, et il a expliqué comment maintenir des organismes unicellulaires à l’aide de la lumière. Il se souvient que certains des collègues des laboratoires Bell d’Ashkin étaient abasourdis lorsqu’il a attrapé des éléments biologiques grâce à la lumière pour la première fois.
Quand Ashkin a pris sa retraite des Bell Labs en 1992, les laboratoires lui ont donné son équipement de lévitation pour qu’il puisse l’emporter chez lui, excepté le laser haute puissance.
Ashkin a déjà déposé les documents de brevet nécessaires (il détient au moins 47 brevets à ce jour) pour sa nouvelle invention, mais a indiqué qu’il n’était pas prêt à partager les photos des concentrateurs avec le public pour l’instant.
Bientôt, il espère publier ses résultats dans la revue Science. Il est convaincu qu’une fois le design publié, la nouvelle technologie fera son entrée dans le monde entier, de son domicile du New Jersey à l’Inde et au-delà, fournissant une énergie propre, renouvelable et peu coûteuse aux particuliers et aux entreprises.