Cette année promet d’être des plus intéressantes quant à tout ce qui va toucher les découvertes dans l’espace. En effet, l’une des opérations que nous attention particulièrement, InSight de la NASA, a malheureusement été suspendue pour cette année, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne va rien se passer dans cette étendue infinie au dessus de nos têtes. Voici donc trois autres missions très intéressantes, à surveiller de près durant cette année.
1. ExoMars
L’une des prochaines grandes missions sur Mars sera de l’ European Space Agency et s’intitule ExoMars. Un programme en deux étapes, la première étant de joindre l’orbiteur Trace Gas Orbiter (dit TGO) qui recherche des traces de gaz dans l’atmosphère martienne et Schiaparelli, un module de descente et atterrissage, avant leur lancement (qui devrait se faire en octobre). La seconde étape sera d’utiliser la technologie de Schiaparelli par un rover, dans tous les sites intéressants détectés par TGO auparavant. L’orbiteur TGO passera 5 ans à essayer de « sentir » quelques gazes dans l’atmosphère martienne, comme du méthane par exemple ou de quelconques traces indiquant un processus de création sur Mars. Que ce soient des éléments biologiques ou géologiques, ils seront tous traitées par TGO lors du programme ExoMars.
2. Le vaisseau Juno
S’il y a bien quelque chose à surveiller durant cette année 2016, c’est bien la NASA qui va s’intéresser de près à Jupiter, au travers de la mission Juno. Comme la gravité de Jupiter attire le vaisseau spatial à des vitesses toujours plus élevées (jusqu’à plus de 70km par seconde !), Juno va devenir l’engin le plus rapide dans l’histoire humaine.
Il entrera dans l’une des orbites les plus compliquées à atteindre, et sera à seulement 5000 km au-dessus du sommet des nuages, évitant de ce fait l’intense et destructrice ceinture de radiation de Jupiter. De cette manière Juno pourra observer et étudier cette géante de gaz comme jamais auparavant. Pour dire, si Jupiter était une balle de foot, Juno serait à moins d’un centimètre de sa surface.
L’objectif principal étant de voir s’il y a de l’eau dans l’atmosphère (ce qui aiderait à comprendre comment s’est formé le gaz), étudier le champ magnétique et gravitationnel de la géante gazeuse ainsi que la nature de son « intérieur ».
Il faut savoir que des milliers de kilomètres de nuages écrasent le noyau à des pressions extraordinaires, chose qui pourraient former un diamant de la taille d’une planète ! ou probablement un noyau d’hydrogène métallique qui alimente le champ magnétique de la planète.
Juno sera désorbité en février 2018, après 37 orbites défiant la mort, à travers les ceintures de radiation incroyablement dangereuses !
3. LIGO
Le dernier télescope en date sur la Terre pouvait voir de manière à peine différente que ceux qui utilisent la lumière (qu’elle soit vraiment visible, ou qu’elle soit sous forme d’onde), mais LIGO recherche à entrer en « collision » avec les trous noirs et trouver des signes révélant des ondulations dans l’espace-temps. Cependant ces ondes gravitationnelles, expliquées par Einstein en personne, doivent encore être vérifiées.
Si une onde gravitationnelle passe à travers vous, vous seriez dans un premier temps tendu de manière à devenir plus fin, et ensuite, comme l’onde continuerait d’avancer vous seriez écrasé et aplati. Comme cela ne semble pas se produire, nous pouvons en déduire que l’étirement et l’écrasement sont très minimes. Le changement attendu est donc inférieur à l’épaisseur d’un atome, dans une règle d’un million de kilomètres de long…
Des lasers sont utilisés afin de mesurer ce minuscule changement (un interféromètre qui fait rebondir deux lasers en avant et en arrière) à différents endroits de la planète, pour trianguler la position à quelques degrés dans le ciel.
Découvrir ces ondes nous permettra de concevoir l’univers différemment, d’avoir une nouvelle vision des choses (bien différente de la simple vision et de l’écoute).
En 2016, l’humanité toute entière pourra contempler le cosmos d’un œil nouveau !