La luminothérapie ou photothérapie, généralement appelée héliothérapie, consiste en une exposition à la lumière du jour ou à une lumière artificielle avec des longueurs d’onde spécifiques très brillantes, à spectre complet. La lumière est administrée, par le biais d’une ou plusieurs lampes spéciales, pendant une durée déterminée et, dans certains cas, à une heure précise de la journée. Les utilisations courantes sont associées notamment au traitement des troubles du rythme circadien tels que les troubles de la phase de sommeil retardée, les troubles affectifs saisonniers, et également pour des affections cutanées ainsi que bien d’autres cas. Mais quels sont réellement ses bienfaits ?
En psychiatrie et en neurologie, la luminothérapie a été largement utilisée pour traiter un large éventail de troubles. Ceux-ci incluent des désordres provoqués par la désynchronisation entre le rythme circadien du corps et l’environnement extérieur ainsi que certains désordres de l’humeur.
Il a également été démontré que la photothérapie à la lumière visible (en particulier la lumière bleue) améliorait l’état de la peau en cas d’acné et de boutons. En atteignant les glandes sébacées de la peau, la lumière bleue excite les porphyrines, composés produits par des bactéries responsables de l’acné (notamment du genre Propionibacterium). Lorsqu’elles sont activées par la lumière, les porphyrines peuvent détruire les bactéries de l’intérieur.
Une autre utilisation courante : le traitement de la jaunisse néonatale. La jaunisse néonatale représente le jaunissement de la peau en raison de l’augmentation des taux de bilirubine totale chez les nourrissons. La photothérapie à la lumière bleue est un traitement de choix pour les nouveaux-nés par ailleurs en bonne santé et présentant une bilirubine non conjuguée élevée.
La thérapie photodynamique a joué un rôle important dans le traitement de maladies dermatologiques telles que la kératinose actinique, diverses lésions cutanées et même le cancer de la peau sans mélanome. En outre, des applications de ce type de traitement ont été utilisées dans les cas de maladies parodontales, de leucoplasie buccale, de cancer buccal, de dégénérescence maculaire et d’une panoplie de tumeurs solides de divers tissus et systèmes organiques.
La luminothérapie à basse intensité (LILT) est en train de devenir un outil prometteur dans le traitement d’une grande variété de troubles, tels que la douleur arthritique, le retard de cicatrisation et les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Des améliorations de ces conditions ont été attribuées à l’élévation rapide de l’ATP, à une augmentation de l’angiogenèse et de l’activité anti-apoptotique, ainsi qu’à l’apparition de protéines de choc thermique (HSP) et d’antioxydants.
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Les risques et les effets secondaires
La luminothérapie est généralement sans danger, et si des effets indésirables apparaissent, ils sont généralement légers et de courte durée. Ceux-ci peuvent inclure:
- Fatigue oculaire
- Maux de têtes
- Nausées
- Irritabilité ou agitation
- Manie, euphorie, hyperactivité ou agitation associée au trouble bipolaire
Lorsque des effets indésirables surviennent, ils peuvent disparaître d’eux-mêmes quelques jours après le début de la luminothérapie. Il est cependant possible de diminuer les effets secondaires en réduisant le temps de traitement, en éloignant la source de lumière, en prenant des pauses lors de longues séances ou en modifiant l’heure du traitement durant la journée.
La luminothérapie semble avoir encore de beaux jours devant elle, car elle montre depuis des années et pour la majorité des applications, des effets bénéfiques non négligeables.