Apparu seulement fin décembre et signalé en France la semaine dernière avec trois premiers cas, le nombre d’infectés et de décès liés au nouveau coronavirus (2019-nCoV), originaire de Wuhan (Chine), ne cesse d’augmenter. Désormais, plus de 8000 personnes sont infectées à travers le monde et au moins 213 patients en sont morts. Afin d’aider à suivre l’évolution de la maladie, des chercheurs ont récemment mis en ligne une carte interactive alimentée en temps réel par les données de différentes organisations mondiales.
Une carte interactive produite par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins permet de suivre et visualiser les rapports sur l’épidémie en utilisant les données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du CDC chinois et d’autres sources avec cartographie du système d’information géographique.
Au fur et à mesure que les rapports sont publiés, la carte enregistre le nombre total de cas confirmés, le nombre total de décès et le nombre total de guérisons. Chaque point rouge représente une éclosion, le diamètre correspondant à la taille relative de l’épidémie. Cliquer sur un cercle permet d’afficher des informations concernant la région.
Dans la panique et la confusion souvent rencontrées lors d’une épidémie, de fausses informations peuvent se propager rapidement. Un fait qui n’a pas aidé dans cette confusion : durant les débuts de l’épidémie, la Chine a procédé à la suppression de publications sur les réseaux sociaux, qualifiées de « fausses informations ». Plus de huit personnes ont été arrêtées en Chine, accusées de « publier ou transmettre de fausses informations sur Internet et sans vérification » au sujet du coronavirus. Des journalistes ont même déclaré avoir été menacés et arrêtés après avoir « simplement signalé le virus ».
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Un graphique sur le tableau de bord montre à quelle vitesse le virus s’est propagé en Chine continentale par rapport au reste du monde. Jusqu’à présent, 2019-nCoV s’est propagé à 13 autres pays, dont le Japon, les États-Unis, la France, l’Australie et l’Allemagne. Il faut aussi considérer le fait que les experts s’attendent à ce que le nombre réel de personnes infectées soit beaucoup plus élevé que le total officiel.
Alors que les responsables de la santé ont déclaré qu’ils pensaient que ce coronavirus serait moins agressif que le SRAS de 2003, Wuhan a été mis en quarantaine et au moins 12 autres villes ont imposé des restrictions de voyage, contraignant maintenant plus de 50 millions de personnes.
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