Comme en témoignent les dernières avancées technologies en matière d’IA et de robotique, la réalité semble rapidement rattraper les plus grandes œuvres de science-fiction. La situation engendre une crainte palpable quant au monde que nous laisserons aux futures générations. D’autant plus que des personnalités influentes ont tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, allant parfois jusqu’à évoquer la fin imminente de l’humanité. Visant à limiter cette anxiété publique grandissante, le mouvement solarpunk propose une vision plus optimiste du futur, dans laquelle l’humanité surmonte les difficultés persistantes de notre époque en puisant dans les technologies durables et l’entraide équitable.
L’avenir de l’humanité est souvent associé à une image dystopique dominée par la robotique, la technologie informatique et l’IA. De nombreux observateurs pensent que le monde se rapproche à grands pas de cette vision. Cependant, les adeptes du solarpunk envisagent une trajectoire différente. Il s’agit d’un mouvement artistique, culturel et littéraire qui prône une image d’un futur moins sombre, dans lequel les technologies durables et les pratiques écologiques sont omniprésentes.
« Ce que le solarpunk offre, c’est une vision positive de l’avenir au milieu de ce qui semble être très de négatif », a déclaré Matthew Wizinsky, professeur de pratique en technologie urbaine à l’Université du Michigan, dans le cadre du podcast « Blueprint for Living » proposé par le média australien ABC. Par ailleurs, l’avenir selon le solarpunk n’est pas qu’une utopie lointaine, mais incite à agir dès aujourd’hui pour concevoir le monde meilleur tant espéré par sa communauté.
Le solarpunk et la technologie
Le solarpunk fusionne la technologie, l’architecture durable et la nature. L’esthétique imaginée est donc une coexistence harmonieuse de l’urbain et de la nature, à l’avantage des habitants et de l’environnement. Contrairement à ce que sa vision futuriste pourrait laisser croire, le mouvement solarpunk prône des pratiques et des designs qui n’incluent pas forcément de technologies avancées. Il valorise l’usage d’objets et de méthodes simples du quotidien pour augmenter la durabilité des foyers et des communautés. Ces pratiques incluent par exemple la permaculture, la mise en place de bassins pour collecter l’eau de pluie dans les jardins, l’utilisation de réservoirs d’eau, l’installation de systèmes de filtration, etc.
Le mouvement n’écarte pas les nouvelles technologies, mais il ne cherche pas non plus à toujours innover en la matière. Il s’agit plutôt d’appliquer les technologies existantes pour favoriser la durabilité et l’équité sociale. L’objectif est de créer un avenir meilleur en utilisant de manière responsable les systèmes dont nous disposons déjà, au lieu d’attendre des percées « révolutionnaires ».
Répondre aux défis de l’humanité
L’idéologie prônée par le mouvement est perçue comme un moyen potentiel de répondre à certains des défis les plus pressants auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. Le solarpunk valorise une approche pratique pour aborder des questions telles que le changement climatique et la durabilité environnementale.
Il promeut effectivement l’énergie renouvelable en cherchant à réduire l’empreinte environnementale. Il soutient également l’agriculture urbaine, la réutilisation et le recyclage. Le solarpunk met aussi en avant les communautés locales autonomes où les habitants collaborent pour répondre à leurs besoins énergétiques et alimentaires.
Il s’agit ainsi d’encourager chacun à contribuer activement à un avenir meilleur et plus vert. La perspective du mouvement est basée sur la conviction que les solutions aux problèmes globaux peuvent découler de la collaboration à l’échelle locale. Le solarpunk ne se contente pas d’imaginer l’avenir, il offre surtout un cadre pour agir dès à présent en exploitant toutes les ressources à disposition.