Les 60 premiers satellites de la constellation Starlink de SpaceX ont été placés en orbite avec succès ce jeudi 23 mai. La constellation de satellites visera à fournir un accès global à internet et pourrait un jour être constituée d’environ 12’000 satellites.
C’est une fusée Falcon 9 de SpaceX qui a décollé de Cap Canaveral en Floride (États-Unis) dans la nuit de jeudi à vendredi, permettant de mettre en orbite les 60 premiers satellites destinés à proposer une connexion internet mondiale.
Les satellites ont été déployés à environ 450 kilomètres d’altitude. Puis ces derniers se sont propulsés par eux-mêmes (par le biais d’un système de propulsion embarquée) jusqu’à une altitude d’environ 550 kilomètres, soit au-delà de la Station spatiale internationale (ISS), qui se trouve à environ 400 kilomètres d’altitude.
Successful deployment of 60 Starlink satellites confirmed! pic.twitter.com/eYrLocCiws
— SpaceX (@SpaceX) 24 mai 2019
Cependant, ces satellites se trouvent tout de même bien plus près de la Terre que d’autres satellites existants en orbite terrestre, comme par exemple ceux qui se trouvent en orbite géostationnaire, à quelque 36’000 kilomètres de la surface de la Terre.
Les satellites de la constellation Starlink seront tous en orbite basse
L’intérêt pour ces satellites d’être sur une orbite si proche, est que le temps de réponse sera très court pour les utilisateurs au sol, puisque la distance le sera tout autant.
Ci-dessous, voici à quoi ressemblent ces mini-satellites de SpaceX :
First 60 @SpaceX Starlink satellites loaded into Falcon fairing. Tight fit. pic.twitter.com/gZq8gHg9uK
— Elon Musk (@elonmusk) 12 mai 2019
Chaque satellite est doté de panneaux solaires, d’antennes haut-débit et possède une masse totale de 227 kilos. Le design relativement plat de ces engins permet d’en déployer un très grand nombre en un seul lancement, tout en optimisant l’espace dans la fusée.
Starlink satellites are equipped with one solar array instead of two, minimizing potential points of failure pic.twitter.com/bJirVr67fF
— SpaceX (@SpaceX) 24 mai 2019
Par contre, l’inconvénient est qu’il faut énormément de satellites pour pouvoir couvrir la Terre entière. De plus, ces derniers « retomberont » plus vite dans l’atmosphère terrestre : selon l’entreprise, au bout de quelques années. SpaceX devra donc les remplacer régulièrement. De plus, pour répondre aux craintes d’une explosion (au vu du nombre de satellites et des débris spatiaux déjà présents), SpaceX a promis que ces derniers se désintégreront à 95% à la fin de leur durée de vie.
À noter que SpaceX souhaite mettre en orbite quelque 800 satellites pour compléter sa constellation. « Pour minimiser le risque de collision entre satellites placés en orbite, chaque élément de la constellation possède une technologie anti-collision », a expliqué l’entreprise. À terme, l’entreprise souhaite déployer plus de 11’000 satellites en orbite basse.
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Avec cette réussite, SpaceX souhaite saisir une part du futur marché de l’Internet de l’espace, que convoitent de nombreuses entreprises rivales, comme par exemple la startup OneWeb ou le géant Amazon, qui est cependant moins avancé (avec son projet Kuiper).
Se connecter à l’internet de SpaceX depuis la Terre
Pour pouvoir se connecter à « l’internet de SpaceX » depuis la Terre, il faudra se munir d’un dispositif de type antenne. Plus d’informations suivront prochainement quant à ce sujet. SpaceX s’associera très certainement avec des opérateurs de télécommunications, cependant à l’heure actuelle, l’entreprise n’aurait pas encore commencé à prospecter de clients.
La semaine dernière, Elon Musk a expliqué que le système ne serait opérationnel que lorsque (environ) 800 satellites supplémentaires seront en orbite, ce qui nécessitera, selon lui, encore une douzaine de lancements.