Une start-up prédit l’arrivée de la « Singularité technologique » dans sept ans

ingenieur google suspendu affirme ia consciente
| Issu de "Sentient AI", une création originale par Jonathan Paiano pour Trust My Science (licence accessible ici)
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

Des scientifiques œuvrant dans une entreprise spécialisée dans la traduction affirment que le fameux phénomène connu sous le nom de « Singularité » serait pour bientôt. Une affirmation plutôt audacieuse, étant donné qu’aucun critère exact n’a jamais été défini sur le sujet.

Avez-vous déjà entendu parler du concept de « singularité technologique », ou plus simplement « la Singularité » ? Il s’agit d’une hypothèse, discutée de longue date, selon laquelle l’intelligence artificielle pourrait atteindre un point d’auto-amélioration au-delà duquel nous serions confrontés à des bouleversements imprévisibles touchant l’ensemble de la société humaine.

Le terme est évoqué dès les années 1950, mais Irving John Good, statisticien britannique, en donne en 1965 une définition qui pourrait s’approcher de son acception actuelle : « Mettons qu’une machine supra-intelligente soit une machine capable dans tous les domaines d’activités intellectuelles de grandement surpasser un humain, aussi brillant soit-il. Comme la conception de telles machines est l’une de ces activités intellectuelles, une machine supra-intelligente pourrait concevoir des machines encore meilleures ; il y aurait alors sans conteste une ‘explosion d’intelligence’, et l’intelligence humaine serait très vite dépassée. Ainsi, l’invention de la première machine supra-intelligente est [théoriquement] la dernière invention que l’Homme ait besoin de réaliser ».

Autrement dit, les intelligences artificielles, une fois devenues suffisamment intelligentes, seraient capables de s’améliorer et de se mettre à jour par elles-mêmes pour constamment améliorer leurs capacités. À partir de ce point de basculement, le rôle de l’espèce humaine pourrait être remis en question.

Un groupe de scientifiques italiens a récemment clamé que nous n’étions pas loin de ce point critique. Pour être exacts, nous aurions encore sept ans devant nous avant de l’atteindre. Leur affirmation est toutefois basée sur des faits assez spécifiques à leur domaine : la traduction. L’entreprise se nomme d’ailleurs Translated (« Traduit »).

« De nombreux chercheurs en intelligence artificielle pensent que résoudre le problème de la traduction linguistique est ce qui se rapproche le plus de la production d’intelligence générale artificielle (IAG) », peut-on lire dans un communiqué de cette entreprise. Leur argument : le langage est une capacité très naturelle à l’humain, et à l’inverse difficile à assimiler pour les machines. Pour eux, la capacité des machines à rattraper, voire à dépasser la capacité des humains à traduire le langage. pourrait donc être un motif pour déterminer le statut « d’Intelligence Générale Artificielle (IAG) ». Autrement dit, un programme à même de réaliser n’importe quelle tâche réalisable par un humain.

Le « time to edit » comme mesure de « l’intelligence » de l’IA

graphique time to edit
Graphique représentant l’évolution du temps nécessaire à un correcteur humain pour éditer la version brute d’un texte généré par un traducteur automatique. © Translated.

Pour annoncer cette fameuse arrivée de la singularité, les scientifiques de cette entreprise ont donc choisi de se baser sur une mesure particulière, le Time to Edit (TTE). Cette unité de mesure représente le temps nécessaire aux correcteurs humains professionnels pour corriger les traductions générées par une IA par rapport aux traductions humaines. Dans l’idée, si ce temps devient plus avantageux sur une traduction générée par IA par rapport à une traduction humaine, alors nous arriverons à un point de bascule, selon Translated. Or, le temps de correction nécessaire n’a fait que chuter depuis des années. Si l’on suit ce graphique, en 2015, il fallait à un traducteur humain environ 3,5 secondes par mot pour parvenir à une traduction optimale. En 2022, c’est plutôt 2 secondes. Et cela va decrescendo : d’où cette idée que d’ici sept ans, le point de bascule sera effectivement atteint.

Cette déduction est bien sûr intéressante par rapport au domaine de la traduction, et en dit long sur les évolutions du secteur. Toutefois, elle reste inscrite dans un domaine très spécifique, et repose sur une hypothèse qui reste à débattre : celui du langage humain comme référentiel absolu pour déterminer le « niveau d’intelligence » d’une IA…

Laisser un commentaire
  1. ChatGPT peut déjà le faire. Il peut comprendre une phrase comportant 3 langues mélangées: le Vietnamien, le Français et l’anglais et fournit une réponse correcte. Il peut compléter une question inachevée et y répondre en suite. De plus, il sait corriger un texte mal écrit en Anglais, puis analyser les erreurs, et explique pourquoi il faut écrire comme il écrit. Un vrai professeur de langues !

    1. Le language est justement la caractéristique de la pensée inférieure qui n’est qu’un rabotage de mots appris socialement.La pensée du génie ou du sage se libéré du language.Ellz ne suit pas comme la pensée inférieure les règles de la grammaire.
      Une machine pourra battre à plate couture tous les humains pour les tests d’intelligence lais elle n’aura jamais la moindre lueur de génie ni de contact avec le Saint Esprit.

    1. Et oui, on y va, on y va !!!!
      Encore une fois, l’histoire de répète …. J’en veux pour preuve le réchauffement climatique. Des scientifiques avaient prévenu il y a plus de 10 ans !!! Tout le monde a fait la sourde oreille, ne voulant pas changer ses habitudes, voulant toujours consommer plus, plus vite…. Et nous y voilà… Tout se dérégle, tout part en vrille : chaleur accablante l’été, inondations, tempêtes, sécheresses, etc… Et il est trop tard !!!!
      Ce sera la même chose avec les IA. On nous prévient déjà que ces IA deviendront incontrôlables, nous surprendront surpasseront sans problème jusqu’à nous remplacer… Et tout le monde est content. Tout le monde se félicite de faire joujou avec ces IA. Et plus vite faites joujou, plus elles apprennent.
      On dirait que les poules du poulailler sont en train de faire joujou avec un jeune louveteau, et n’ont pas conscience que lorsque le louveteau sera grand, il va toutes les bouffer !!!
      On est pourtant plus intelligent qu’une poule ?? Ah ben non !!!
      Allez, continuez à faire joujou…. tant que vous le pouvez…. Dans quelques années, très peu apparemment, on va bien se marrer quand ces mêmes gens naïfs vont crier au loup…. Trop tard !!!!
      Cette société est en perdition constante. C’est consternant…
      Comme disait Corbin : l’homme est capable du meilleur comme du pire, mais c’est vraiment dans le pire qu’il est le meilleur….. Ça se vérifie tous les jours, une fois de plus…

  2. Il suffit d’arrêter de financer ce genre de recherche. L’urgence climatique et la sobriété énergétique requièrent toute notre attention

  3. Je pense qu’il est urgent d’introduire dans les IA un PROGRAMME DE CONTRÔLE PERMANENT, qui demeure présent dans l’IA, QUELQUE SOIT SON NIVEAU D’ÉVOLUTION,
    afin d’écarter le risque du Syndrome Terminator. Et ce n’est pas une blague, même si ça prête à rire… 😉

  4. Les machines prendront un jour le pouvoir.
    On voit bien ici et là que l’idée même de l’invention par les intelligences artificielles est à bout touchant.
    Il ne leur restera plus que l’implémentation d’une âme et la révolution sera définitivement bouclée.

  5. Il suffit donc de bloquer le langage donner aux machines pour que ce point ne puisse pas être atteint.
    Autrement dit, le progrès devient dangereux quand la vision globale ne tient pas compte de l’accessibilité et du niveau cognitif des machines dites intelligentes.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Cliquez pour accéder à d'autres articles sur ce sujet.