Beaucoup d’endroits sur Terre sont vus comme étant les
plus chauds de la planète, mais qu’en est-il vraiment ? Quels sont
ces endroits ? Certains d’entre eux sont si arides qu’ils
forcent leur population à s’enfouir sous terre… D’autres possèdent
de températures si extrêmes que personne n’y vit (ni même
les bactéries). La NASA a utilisé le système MODIS (Moderate-Resolution Imaging
Spectroradiometer, traduit par radiomètre spectral
pour imagerie de résolution moyenne), qui est une série
d’instruments d’observation scientifique couplés à un système
embarqué satellitaire, afin d’observer sur le long terme
les sols, biosphères, atmosphères et océans de la
Terre.
Ces endroits ont tendance à être désertiques, possèdent peu
d’humidité et peu de végétation avec beaucoup de lumière directe du
soleil (sans entraves par des nuages durant les saisons chaudes).
De ce fait, l’énergie du soleil chauffe directement et constamment
le sol. De l’Éthiopie à l’Iran en passant par l’Australie,
certains endroits de la planète possèdent des températures
tellement élevées que celles-ci testent littéralement les limites
du terme « habitable ». Voici quelques-uns de ces
endroits :
Dallol, Éthiopie
Crédit : Hervé Sthioul
Dallol est un site géologique situé dans le désert du Danakil,
au nord-est de l’Éthiopie, à une quinzaine de kilomètres de la
frontière avec l’Érythrée. Ce site est une région volcanique
active et détient le record de la plus haute température moyenne
annuelle jamais enregistrée : entre 1960 et 1966, la température
moyenne était de 34°C ! Avec des températures diurnes surpassant
les 38°C.
Coober Pedy, Australie
Crédit : Unknown World
Bien que les températures de Coober Pedy ne soient pas aussi
extrêmes que certains lieux évoqués dans cet article, elles
sont tout de même assez élevées pour que ses habitants aient
du se réfugier sous terre, dans le métro, à cause de la chaleur…
Aujourd’hui, l’intégralité des ouvriers de l’exploitation minière
d’opale de la région a migré sous terre pour éviter les
températures qui atteignent 45°C à l’ombre ainsi que les tempêtes
de poussières saisonnières.
El Azizia, Lybie
Crédits : David Stanley/Flickr
Une région célèbre pour ses températures particulièrement hautes en
été, atteignant facilement les 49°C, si ce n’est plus.
Wadi Halfa, Soudan
Crédits : Bertramz/Wikimedia Commons
Située à la frontière de l’Egypte, cette ville soudanaise a vu des
températures de 52°C. De plus, la ville doit supporter
des tempêtes de poussière violentes, connues sous le nom
haboobs (signifiant « vent fort » ou «
phénomène »).
Tirat Zvi, Israel
Crédits : Kinneret Yifrah/Flickr
Situé à 220 mètres au-dessous du niveau de la mer dans la
vallée de Beit She’an, Tirat Zvi peut avoir des températures
incroyablement hautes, surtout en été. C’est en juin 1942 que la
température la plus élevée y a été enregistrée,
soit 53,8°C.
Tombouctou, Mali
Crédits : REUTERS/Joe Penney
Tombouctou est une commune du Mali, située sur le fleuve Niger. La
ville est aujourd’hui menacée de désertification. Les températures
qu’on y mesure sont de 54,4°C.
Ghadamès, Libye
Crédit : George Steinmetz
Ghadamès fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO et est une
ville oasis au milieu d’un désert. Pour survivre à la chaleur, (les
températures peuvent grimper jusqu’à 55°C) les habitants de la
ville vivent dans des maisons aux murs de boue épaisse.
Kébili, Tunisie
Crédit : Rinus Manders
Habitée depuis près de 200’000 ans, Kébili est une oasis du désert,
en Tunisie. Les températures avoisinent les 55°C.
Rub al-Khali,
Péninsule Arabique
Crédit : NASA
Le Rub al-Khali (signifiant littéralement le « Quart
Vide » en arabe), est l’un des plus grands déserts et est
la plus grande étendue ininterrompue de sable au monde. Il occupe
environ 650’000 kilomètres dans la péninsule Arabique, soit environ
un tiers de celui-ci. Le climat est chaud et sec, avec des
températures atteignant 56,1°C.
Crédit : Clemson
Les monts Flamboyants ou montagnes de Feu sont un massif montagneux
de grès situé dans la province du Xinjiang en République populaire
de Chine. Le massif s’étend donc d’ouest en est sur une
longueur d’environ 100 kilomètres pour une largeur de 10
kilomètres. C’est un satellite de la NASA équipé de MODIS
(radiomètre spectral pour imagerie de résolution moyenne –
possédant donc une série d’instruments d’observation scientifique
couplés à un système embarqué satellitaire), qui a enregistré des
températures extrèmes de 66,7°C en 2008.
Les Badlands d’Australie
Crédit : Rob & Stephanie Levy
Le mot badlands (« mauvaises terres ») désigne
des paysages ruiniformes, marneux ou argileux, ravinés
par les eaux des ruissellements. Ces terres sont en général
impropres à l’agriculture. Bien qu’il soit difficile d’obtenir des
informations précises quant aux températures dans l’outback (car si
peu peuplé), la région est cependant bien connue pour ses
températures caniculaires, surtout durant les périodes de
sécheresse. En 2003, la NASA y a enregistré des températures de
69,3°C !
Dasht-e Kavir,
Iran
Crédit : NASA
Couvrant en longueur environ 800 kilomètres (sur 320 kilomètres de
large), ce désert iranien est aride et abiotique.
Celui-ci est donc totalement inhabité (même les bactéries ne
peuvent y vivre…) ! Dans une étude de la NASA qui a durée 7 ans, ce désert a
été classé comme le plus chaud pendant 5 des 7 années. Ce désert
possède des températures atteignant les 70,7°C.
Il ne faut donc surtout pas oublier sa réserve de bouteilles (ou
de bidons ?) d’eau lorsqu’on se rend dans de tels endroits !
Encore faut-il avoir le courage de s’y rendre…