Tandis que de nombreux pays commencent à reprendre des mesures strictes de confinement pour lutter contre la deuxième vague de la pandémie, les chercheurs travaillent d’arrache-pied au développement de vaccins. Actuellement, six candidats sont en phase finale d’essais cliniques et, même s’ils ne mettront pas fin brutalement à la pandémie, ils constitueront l’une des premières armes de lutte à utiliser contre la COVID-19. Récemment, plusieurs experts en santé publique et immunologie, dont Anthony Fauci, ont déclaré qu’un premier vaccin pourrait être disponible d’ici la fin de l’année.
Les espoirs grandissent concernant le fait qu’un vaccin contre le coronavirus soit approuvé d’ici la fin de l’année, les personnels soignants recevant leur première dose au début de 2021. Le docteur Anthony Fauci, le principal expert américain en matière de maladies infectieuses, a déclaré dimanche que l’on devrait savoir d’ici la fin novembre ou début décembre si un vaccin est sûr et efficace.
Le gouvernement irlandais a lui aussi ajouté à l’optimisme croissant sa touche d’espoir. « Je suis de plus en plus optimiste, tout comme le gouvernement, que nous verrons un vaccin approuvé dans les deux prochains mois et qu’au cours du premier semestre ou du premier trimestre de l’année prochaine, il sera possible de commencer à vacciner les personnes les plus à risque », déclare Leo Varadkar, vice-premier ministre irlandais, également médecin.
Un agenda trop ambitieux ?
Les remarques de Fauci sont intervenues après un rapport selon lequel le NHS au Royaume-Uni se prépare à commencer à vacciner le personnel de première ligne avec un vaccin dans les prochaines semaines. Le Mail on Sunday a publié une note de service de Glen Burley, directeur général d’un groupe d’hôpitaux des Midlands, dans laquelle il a déclaré que les prestataires de soins du NHS avaient été invités à se préparer à lancer un programme de vaccination du personnel de lutte contre la COVID-19 début décembre.
Cependant, des sources bien placées du NHS ont déclaré que, alors que les hôpitaux préparaient des plans pour aider à déployer tout vaccin approuvé, le calendrier fixé par Burley est prématuré et trop ambitieux. « Il n’y a pas du tout de progrès sur l’arrivée d’un vaccin, pas de date, pas d’agenda et seulement de la frustration », révèle un haut responsable de l’un des principaux centres du NHS.
Sir Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef du gouvernement, a déclaré aux députés et à ses pairs qu’un vaccin ne serait pas disponible au Royaume-Uni avant le printemps. Fauci a été interrogé sur le fait de savoir si les affirmations de Donald Trump selon lesquelles un vaccin COVID-19, bien que n’étant pas une garantie, arriverait d’ici la fin de l’année étaient vraies.
Un vaccin prioritairement disponible pour les soignants
« Nous saurons si un vaccin est sûr et efficace d’ici la fin novembre ou début décembre. La question est, une fois que nous aurons un vaccin sûr et efficace, ou plus d’un, comment pourrons-vous le faire parvenir aux personnes qui en ont besoin le plus rapidement possible ? La quantité de doses qui sera disponible en décembre ne sera certainement pas suffisante pour vacciner tout le monde. Nous devrons attendre plusieurs mois en 2021 ».
Les soignants auront probablement un accès prioritaire à tout vaccin, ainsi que les personnes dont l’état de santé sous-jacent signifie qu’ils sont considérés comme présentant un risque accru de complications. « Cela pourrait commencer d’ici la fin de cette année, début janvier, février, ou mars de l’année prochaine. Lorsque vous parlez de vacciner une proportion substantielle de la population, afin que vous puissiez avoir un impact significatif sur la dynamique de l’épidémie, cela ne se produira probablement pas au deuxième ou au troisième trimestre ».
Un vaccin en cours de développement par des scientifiques et des médecins de l’Université d’Oxford et la société pharmaceutique AztraZeneca, qui est en phase 3 d’essais, est considéré comme le candidat le plus susceptible d’être utilisé en premier. Vendredi, le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a établi un calendrier similaire à celui de Fauci et Varadkar. Un vaccin pourrait être disponible début 2021, avec suffisamment de doses produites pour permettre à de nombreux Allemands d’être vaccinés dans les six ou sept mois.
Le ministère allemand de la Santé prévoit de créer 60 centres de vaccination spéciaux pour garantir que les vaccins puissent être stockés à la bonne température, et a demandé aux 16 États fédéraux du pays de fournir les adresses des locaux de stockage avant le 10 novembre.