Des nouvelles images de la NASA montrent un vortex polaire brutal qui est apparu au nord des États-Unis et au Canada cette semaine. Il est prévu que les températures atteignent des records dans ces régions.
Ces données ont été capturées par la sonde infrarouge atmosphérique (AIRS) embarquée à bord du satellite Aqua de la NASA : la température moyenne de l’air dès 5500 mètres d’altitude est actuellement très basse, soit de -40 degrés Celsius.
Le satellite de la NASA a mesuré les températures atmosphériques du 1er au 11 décembre 2016. « Cet air froid s’est déplacé vers l’est le 9 décembre dans la vallée de l’Ohio et la Nouvelle-Angleterre. Le 11 décembre, un autre creux d’air froid descendait du Canada dans les plaines du nord et devrait entraîner des températures très froides sur le centre-nord et le nord-est des États-Unis, les 14 et 15 décembre prochains », explique la NASA
Arborez un message climatique percutant 🌍
Ci-dessous, une visualisation des données récoltées par
le satellite de la NASA. En bleu foncé et violet, nous pouvons voir
l’air froid qui se déplace au nord des États-Unis ainsi qu’au
Canada :
Mais dans la vidéo, il s’agit de températures à de très hautes altitudes. Voici les températures ressenties sur le terrain, avec le refroidissement du vent : -29 degrés Celsius sur les plaines du Nord.
« Les prévisions annoncent que durant ce mois de décembre, les températures seront de 11 à 17 degrés en dessous de la moyenne sur le niveau nord-central des États-Unis », a annoncé le National Weather Service, aujourd’hui. Mais alors, qu’est ce qui provoque ces températures extrêmement basses ? Le vortex polaire.
Lorsque le vortex polaire est fort, il est contenu dans le cercle arctique et n’atteint pas les différents continents. Mais les scientifiques savent depuis des années que le vortex polaire s’affaiblit, ce qui signifie que celui-ci est de plus en plus susceptible de se briser et d’envoyer des souffles d’air froid vers le sud, dans les latitudes inférieures.
Lorsque ces ruptures se produisent, comme cela est le cas maintenant, des tourbillons d’air froid amènent un climat extrêmement froid vers le sud. La dernière fois que ce phénomène s’est produit, c’était en 2014 : le vortex polaire avait alors causé des événements météorologiques extrêmes dans le nord des États-Unis et au Canada.
Many #TropopausePolarVortices (#TPVs) comprise the #CircumpolarVortex. The TPV w/ lowest theta-DT on Earth fcast to be over Boston on Friday pic.twitter.com/se5wMzQoiL
— Philippe Papin (@pppapin) 13 décembre 2016
Mais de nouvelles recherches ont démontré que le vortex polaire s’est non seulement affaibli au cours de ces 30 dernières années, mais qu’il se déplace également de l’Amérique du Nord vers l’Europe et l’Asie en février de chaque année.
Sur le long terme, cela pourrait signifier que les hivers seraient de plus en plus froids et de plus en plus longs, dans des régions où des températures si extrêmes ne devraient pas subsister. De plus, n’oublions pas que 2016 est sur une bonne voie pour être l’année la plus chaude jamais enregistrée au niveau mondial… N’oublions pas que des températures de plus de 20 degrés Celsius ont été enregistrées au Pôle Nord au mois de novembre 2016. Ce qui est bien plus élevé que la normale. Le dérèglement climatique est à son apogée.
Nous pouvons espérer que ces courants d’airs extrêmement froids permettront aux glaces de mer dans l’Arctique de se reformer, ne serait-ce qu’un minimum.