Un créateur de contenu a eu une idée plutôt loufoque : « rendre leurs pattes » aux serpents. Il a donc entrepris de fabriquer une machine dans laquelle un serpent peut s’introduire pour « marcher ».
« Je suis Allen Pan, et je maltraite les animaux. Enfin… C’est ce qu’on voudrait m’entendre dire », affirme Allen Pan, un brin provocateur, pour introduire sa vidéo. Après avoir reçu des critiques pour avoir capturé puis relâché un serpent dans l’une de ses vidéos, il a résolu de démontrer son affection pour les serpents de façon plutôt étonnante.
« Je me sens mal pour les serpents. Ils ont perdu leurs pattes, et personne n’essaie de les retrouver, à part moi ! », se désole-t-il avec emphase. Il fait ainsi allusion au fait que les serpents ont « perdu » leurs pattes au cours de leur évolution, il y a quelque 150 millions d’années. Certains serpents possèdent d’ailleurs encore de petits os minuscules à certains endroits, vestiges de ces membres perdus.
Il a donc fabriqué un exosquelette, imprimé en 3D, conçu pour un serpent. Il est pour cela passé par plusieurs étapes plus ou moins fructueuses. Afin de programmer les pattes pour qu’elles correspondent à une démarche reptilienne, il s’est notamment rendu dans des animaleries afin d’observer leur démarche. Objectif : déterminer « comment les serpents marcheraient s’ils avaient des pattes ». Il a finalement fabriqué un tube monté sur quatre pattes artificielles, dans lequel un serpent peut s’introduire et sortir librement.
Un serpent promené en laisse ?
Son dispositif a été étrenné par un python. Allen Pan est allé à la rencontre d’un propriétaire de serpents qui a accepté de l’aider à tester son exosquelette, tout en surveillant les réactions de l’animal. Après plusieurs demi-tours, le python s’est décidé à glisser sur toute la longueur du tube afin de placer sa tête à la sortie. Les pattes se sont alors mises en route, le faisant « marcher » sans qu’il fasse mine de glisser vers la sortie.
À moins de promener un serpent en laisse, ce dernier n’ira cependant pas bien loin de cette façon. En effet, Allen Pan n’a pas prévu de moyen pour le serpent de pouvoir prendre le contrôle de cet exosquelette. Ce qui n’empêche pas certains commentateurs enthousiastes d’envisager des solutions pour y remédier. « Écoutez-moi ! », s’exclame l’un d’entre eux. « Je pense que nous pourrions avoir des capteurs à l’intérieur d’un tube plus petit qui enregistrerait les contractions musculaires des serpents et ferait réagir les servos, un peu comme un poisson dans un réservoir en mouvement (qui se déplace dans la direction où le poisson se trouve dans le bocal). Le serpent pourrait-il alors être entraîné à se déplacer réellement là où il veut aller ? » D’autres suggèrent un système de caméras qui traceraient les mouvements des yeux.
En attendant, l’enthousiaste créateur n’a pas hésité à déduire de ces premiers essais et de la relative placidité du serpent que ce dernier « voulait récupérer ses pattes ». « Je n’arrive pas à me remettre de l’image du serpent rampant dans son exosquelette robotique », conclut-il. Sur ce dernier point, on ne peut que le comprendre.
La vidéo d’Allen Pan :