Le cerveau est sans aucun doute l’organe du corps humain le plus fascinant et le plus déroutant. Il est aussi, malgré toutes nos connaissances et nos expériences, celui qui reste le moins connu et dont le fonctionnement et les mystères ne nous sont pas encore tous dévoilés.
Jour après jour, les chercheurs ne cessent de découvrir de nouvelles anecdotes et de nouveaux prodiges à propos de notre cortex. Et bien qu’il soit fort possible qu’il nous reste encore beaucoup à apprendre, nos découvertes sur ce que l’on appelle la « matière grise » regorgent d’informations étonnantes. En voici un florilège non exhaustif.
Le cerveau ne pèse que 2% du poids d’un être humain, mais consomme plus de 20% de son énergie. Il est constitué à 73% d’eau (pratiquement comme le reste de notre corps, constitué en moyenne de 60-65% d’eau) et se retrouve affecté dans ses capacités cognitives après une déshydratation de seulement 2%. Si on enlève l’eau, le cerveau est alors constitué à 60% de graisse, ce qui en fait l’organe le plus gras du corps humain. Le cholestérol, souvent décrié, est pourtant nécessaire à la survie des cellules nerveuses.
Pour se donner une idée plus précise de la merveille qu’est le cerveau, voici quelques chiffres pharaoniques.
Si l’on étirait le « câblage » des fibres nerveuses d’un seul cerveau humain, on pourrait faire 5 fois le tour de la Terre. Il y aurait environ 90 à 100 milliards de cellules nerveuses dans un cerveau, et chaque neurone est connecté avec environ 40’000 synapses. Ainsi, un morceau de cerveau de la taille d’un grain de sable contient plus d’un milliard de synapses.
Le cerveau a beau être notre organe primordial, il n’est pas entièrement formé, ni à son potentiel maximum, avant l’âge de 25 ans. Chaque jour, un cerveau émet une moyenne de 50’000 pensées dont, étrangement, 70% sont négatives. Et chaque seconde, toujours en moyenne, 100’000 réactions chimiques ont lieu au sein du cortex cérébral.
Il a été prouvé que le cerveau des hommes est en général 10% plus grand que celui des femmes, mais n’en tirez aucune conclusion hâtive car les cerveaux des hommes de Neandertal étaient aussi 10% plus grands que les nôtres, et celui d’Albert Einstein était inexplicablement 10% plus petit que la moyenne mondiale.
Qui n’a jamais entendu la phrase « Tu as la mémoire d’un poisson rouge ! » ? Pourtant, la capacité d’attention d’un poisson rouge a beau être minuscule (9 secondes), elle est 1 seconde plus longue que celle de l’être humain. Du moins, l’être humain de 2017, car celle des humains de l’an 2000 était de 12 secondes, ce qui est relativement inquiétant. Dans le même ordre d’idée, les jeunes adultes d’aujourd’hui ont une mémoire légèrement inférieure à la génération de leurs parents.
Il existe de nombreuses façons inattendues de faire travailler son cerveau, que ce soit en se brossant les dents avec sa main opposée ou bien en changeant de place autour de la table du salon pour offrir de nouvelles stimulations à sa cervelle, ou encore de jouer au poker ou aux échecs pour améliorer son mental et sa concentration.
Le dicton veut que l’on n’utilise que 10% de son cerveau, pourtant les études prouvent que l’on utilise la plupart de ses cellules nerveuses, même durant le sommeil. Dans le même rayon des idées reçues, nous n’avons pas plus de cellules nerveuses qu’il n’y a d’étoiles dans la Voie lactée, l’alcool n’affecte pas les cellules nerveuses et l’effet Mozart, certifiant que sa musique améliore l’efficacité du cerveau, n’a pas été démontrée.
Il est tout à fait possible de vivre normalement après s’être fait retiré la moitié de son cerveau. Celui-ci prend d’ailleurs la majorité de nos décisions pour nous, car celles-ci sont prises par notre subconscient dans 90% des cas. Un des faits les plus méconnus sur le cerveau est qu’il en existe « un autre », minuscule, dans les intestins, comptant seulement 100 millions de neurones ; il s’agit du système nerveux entérique. Enfin, le cerveau, bien qu’il reçoive les signaux de douleur provenant de tout le corps, ne possède pas lui-même de récepteurs de la douleur, c’est pour cela qu’il est possible d’opérer un patient à crâne ouvert sans anesthésie.