DeepSeek Vs OpenAI : Sam Altman promet de riposter

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| Trust My Science/Getty Images/Paramount Pictures/Skydance Productions
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Le domaine de l’intelligence artificielle est désormais le théâtre d’une concurrence féroce entre les États-Unis et la Chine, notamment avec l’émergence du modèle R1 de la startup DeepSeek. Disponible aux États-Unis depuis début janvier, le modèle R1, développé avec un investissement largement inférieur à ceux des géants du secteur, montre pourtant des performances supérieures dans certaines tâches, et ce avec une consommation énergétique moindre. Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a reconnu publiquement les prouesses de DeepSeek-R1, tout en promettant une riposte avec des modèles encore plus avancés.

Il y a deux ans, lors d’une conférence en Inde, Sam Altman rejetait avec assurance l’idée qu’une startup émergente puisse ébranler la suprématie d’OpenAI. Selon lui, la formation des modèles de base nécessite des ressources inaccessibles aux nouveaux entrants du secteur.

Pourtant, DeepSeek a rapidement contredit cette prédiction. Son modèle R1 (intégré à son chatbot public), en dépit de moyens financiers bien moindres, s’est imposé comme un sérieux rival, contraignant Altman à reconnaître ses performances.

Lundi, il a déclaré sur X : « R1 de DeepSeek est un modèle impressionnant, en particulier en ce qui concerne ce qu’ils sont capables de fournir pour le prix ». Il a ajouté : « Nous allons évidemment proposer des modèles bien meilleurs et c’est vraiment revigorant d’avoir un nouveau concurrent ! ».

DeepSeek : une ascension fulgurante et déstabilisante

Dès son lancement, DeepSeek-R1 a enregistré le plus grand nombre de téléchargements sur l’App Store. Son succès repose sur une approche optimisée, permettant d’obtenir des performances comparables à celles des meilleurs modèles GPT (dont o1) tout en nécessitant moins de puissance de calcul. Les premiers retours des utilisateurs soulignent ses capacités en raisonnement, en mathématiques et en programmation.

Selon la startup, le coût de développement du modèle R1 n’a pas excédé six millions d’euros, une somme dérisoire face aux milliards investis par OpenAI ou Meta. Cette réussite met en lumière une réalité troublante pour les géants du secteur : l’IA n’est plus l’apanage des seules entreprises disposant de budgets colossaux.

Mais l’impact de R1 ne se limite pas au domaine de l’IA. Son arrivée a provoqué un séisme à Wall Street : l’action de Nvidia a chuté de 17 %, tandis que les valeurs boursières de Microsoft et Alphabet ont également accusé une baisse significative.

Face à cette secousse, Altman a tenu à rassurer ses investisseurs. Sur X, il a affirmé : « Nous sommes ravis de continuer à exécuter notre feuille de route de recherche et pensons qu’une plus grande capacité de calcul est plus importante que jamais pour réussir notre mission ». Avant d’ajouter : « Le monde va vouloir utiliser beaucoup d’IA et sera vraiment surpris par les modèles de nouvelle génération à venir ».

Le patron d’OpenAI laisse ainsi entendre que son entreprise prépare déjà une contre-offensive. Tout en réaffirmant son objectif à long terme : l’intelligence artificielle générale (IAG). « J’ai hâte de vous présenter à tous l’IAG et au-delà », a-t-il écrit en réponse à un commentaire sur X.

Alors qu’OpenAI prépare sa riposte, DeepSeek n’a pas tardé à frapper à nouveau : la startup a récemment dévoilé Janus-Pro, un modèle de génération d’images présenté comme supérieur à DALL-E 3 d’OpenAI. Dans cette course effrénée à l’innovation, la compétition entre les géants américains et les challengers chinois ne cesse de s’intensifier, redessinant les contours du secteur de l’intelligence artificielle à l’échelle mondiale.

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