La simple idée de minuscules robots se frayant un passage dans un globe oculaire afin de le soigner, peut ne pas être très plaisante à première vue. Cependant, les scientifiques sont persuadés que cette technologie de robots contrôlables, pourrait bien être le futur de la médecine.
Des chercheurs ont mis au point un minuscule robot en forme de spirale qui pourrait un jour être disponible le monde entier, dans le but de prodiguer des soins particuliers dans les yeux.
Il faut savoir qu’aujourd’hui, certains traitements de maladies oculaires telles que le glaucome ou l’œdème maculaire diabétique, sont administrés par injection directe ou par collyre. Ces méthodes sont certes efficaces, mais imprécises, car elles recouvrent souvent l’ensemble de l’œil de médicaments.
C’est pour cette raison que des chercheurs ont décidé d’utiliser l’impression 3D à l’échelle nanométrique afin de créer des robots en forme de spirale et suffisamment petits pour passer à travers cette substance transparente et gélatineuse qui remplit la cavité oculaire, mieux connue sous le nom de corps vitré.
Les chercheurs ont ensuite ajouté un revêtement glissant et des matériaux magnétiques aux robots, afin de pouvoir les propulser à travers l’œil, à l’aide d’un champ magnétique.
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Puis, les scientifiques ont collecté des yeux de porc dans un abattoir, injecté une solution contenant environ 10’000 robots dans chaque œil, et les ont placés dans un champ magnétique qui les propulsait jusque dans la rétine (située à l’arrière de l’œil).
Les chercheurs ont annoncé la semaine dernière que l’imagerie a démontré que l’essaim de robots avait atteint la rétine en moins de 30 minutes, ce qui est environ 10 fois plus rapide que de laisser des éléments de taille similaire se diffuser simplement dans l’œil.
Bien entendu, à l’heure actuelle, cette technologie est encore loin d’atteindre l’étape des tests cliniques. Dans un premier temps, les chercheurs vont devoir tester les robots dans les yeux (d’animaux vivants), avant de pouvoir espérer les tester sur des patients humains.
Puis, ils devront trouver un matériau sûr et facile à dissoudre (pour les robots). Une fois que ces éléments seront réunis (et validés), alors les chercheurs pourront espérer pouvoir mener à bien des séries de tests cliniques sur des patients humains.