La cornée est une structure protectrice indispensable au système optique afin d’assurer une vision correcte et sans défaut. Dans certains cas, la cornée peut être endommagée. Elle se répare généralement automatiquement grâce à l’action de cellules souches directement présentes in situ. Toutefois, il arrive que ces cellules soient détruites. Une équipe de chercheurs japonais propose d’utiliser des cellules souches reprogrammées afin de restaurer les cornées lésées.
Un comité japonais a provisoirement approuvé l’utilisation de cellules souches reprogrammées pour traiter les cornées pathologiques ou endommagées. Les chercheurs attendent maintenant l’approbation finale du ministère de la Santé pour tester le traitement chez les personnes atteintes de cécité cornéenne, qui touche des millions de personnes dans le monde.
La cornée, une couche transparente qui recouvre et protège l’œil, contient des cellules souches qui la réparent lorsqu’elle est endommagée. Mais celles-ci peuvent être détruites par une maladie ou par un traumatisme causé par des produits chimiques ou des brûlures, ce qui peut entraîner une perte de vision chez les patients. Actuellement, les greffes de cornée provenant de donneurs décédés servent à traiter des cornées endommagées ou malades, mais les tissus de bonne qualité sont rares.
Une équipe dirigée par l’ophtalmologiste Kohji Nishida de l’Université d’Osaka envisage de traiter les cornées endommagées à l’aide de feuilles de tissu constituées de cellules souches pluripotentes induites. Celles-ci sont créées en reprogrammant les cellules d’un donneur dans un état de type embryonnaire, qui peuvent ensuite se transformer en un autre tissu, tel que les cellules cornéennes.
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L’équipe de Nishida prévoit de déposer des feuilles de cellules cornéennes de 0.05 millimètre d’épaisseur sur les yeux des patients. Des études chez l’animal ont montré que cela pouvait sauver ou restaurer la vision.
Le ministère de la santé devrait bientôt rendre sa décision. Si Nishida et son équipe reçoivent l’approbation, ils traiteront quatre personnes, qu’ils surveilleront ensuite pendant un an pour vérifier l’innocuité et l’efficacité du traitement. Le premier traitement devrait avoir lieu avant la fin juillet.
Ce protocole thérapeutique n’en est pas à son premier coup d’essai. D’autres chercheurs japonais ont mené des études cliniques utilisant des cellules souches pluripotentes induites pour traiter les lésions de la moelle épinière, la maladie de Parkinson et d’autres pathologies touchant les yeux.