Un nouveau type de système de filtrage d’air moins coûteux et pouvant éliminer les microorganismes aériens plus rapidement que les filtreurs traditionnels est en cours de test. De plus, il serait sans danger pour notre santé.
Des ingénieurs de l’environnement, de l’Université du Michigan, ont élaboré une machine utilisant une technologie de production de plasma non thermique, pour remplacer les méthodes de prévention actuelles contre les infections aériennes, comme le port d’un masque ou l’utilisation d’UV.
Comme son nom l’indique, le plasma non thermique est une sorte de flamme sans chaleur, formée à partir d’un réacteur électromagnétique. Bien que sa découverte date de plus d’un siècle, les progrès effectués pour sa production permettent à présent son emploi dans plusieurs domaines, comme en médecine pour éliminer les infections. À présent, il peut être utilisé pour purifier l’air.
« Les résultats nous disent que le traitement par plasma non thermique est très efficace pour inactiver les virus en suspension dans l’air » déclare l’ingénieure civile et environnementale Krista Wigginton. « La technologie de désinfection de l’air étant limitée, il s’agit d’une découverte importante ».
De l’oxygène pur passe dans la machine, ce qui enclenche un processus identique à l’électricité statique. Chaque étincelle libère autour d’elle des particules d’air chargées ou ionisées, qui formeront le plasma.
Pour leur invention, les ingénieurs, ont placé dans leur engin des billes de verre capables de capturer des petites décharges. Alors qu’un courant électrique est envoyé dans le système, les électrons sont arrachés, déstabilisant ainsi la structure des molécules. Les atomes qui y sont séparés produisent une petite lueur.
Les molécules d’oxygène instables engendrent la production de radicaux libres, en entrant en contact avec d’autres molécules d’oxygène normales afin de regagner leur stabilité, au détriment de ces dernières. Cette réaction en chaîne libère de l’ozone, connu pour posséder des propriétés antibactériennes, en causant des ruptures de la membrane des microbes.
Une caractéristique qui différencie leur invention des autres filtreurs d’air est que le plasma est également capable de désactiver les virus tout en les piégeant grâce au flux d’air en un quart de seconde seulement, et ce avec plus de 99.9% d’efficacité lors des tests. Il est aussi moins dangereux que l’usage d’ultraviolet, car la quantité d’ozone nécessaire pour obtenir cette efficacité respecte les normes.
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Avant de tester l’engin dans des bâtiments comme les hôpitaux, l’équipe veut d’abord l’essayer dans des lieux remplis d’animaux, comme les fermes. Le bétail étant connu pour être souvent porteur de virus causant des épidémies chez les humains. Ils prévoient également de miniaturiser leur invention pour faciliter son installation.
« Cette technologie a une longue histoire, il s’agit surtout d’une nouvelle forme d’utilisation », déclare l’auteur de l’étude Herek Clack.
Dans cette vidéo, Clack explique les avantages du système :