Après de forts vents et un certain nombre d’orages, les résidents de la région de la baie de Drake (Californie) ont été surpris de découvrir leur plage locale remplie de milliers de créatures étranges ressemblant à des… pénis. Une conséquence bien inattendue suite à une météo violente.
En effet, la houle provoquée par cette météo violente a projeté une grande quantité d’Urechis caupo sur la côte, une espèce de ver marin de la famille des Urechidae, mieux connu sous le nom « gros ver d’aubergiste » ou « ver d’aubergiste ». On le trouve dans les eaux de la côte ouest de l’Amérique du Nord.
« Je n’avais aucune idée de ce que ça pouvait bien être… Il y en avait sur plus de 3 kilomètres. J’ai marché pendant encore une demi-heure et ils étaient éparpillés partout ! », raconte un résident californien.
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Déconcerté par ce qu’il voyait sur la plage de Drake, Ford a contacté un biologiste de Bay Nature, qui a expliqué que bien que ces étranges créatures roses et gonflées ressemblent à des pénis, il s’agit en réalité d’une espèce de ver marin connue sous le nom d’Urechis caupo, ou plus familièrement « ver d’aubergiste » (ou encore appelé « poisson pénis », au même titre qu’Urechis unicinctus, qui se trouve plutôt en Extrême-Orient).
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— Zachary Kussin (@zacharykussin) December 12, 2019
« Certes, la conception physique de ce gros ver est quelque peu étrange (…). Mais il est parfaitement façonné pour une vie passée sous terre », explique le biologiste Ivan Parr sur le site Web de Bay Nature. En effet, il s’avère que cette forme ressemble énormément à la partie la plus importante des organes génitaux externes masculins.
Découverte le long de la côte ouest de l’Amérique du Nord, cette créature d’environ 25 centimètres de long construit sa maison dans le sable, ou la boue, en creusant un tunnel en forme de U, avec une entrée qui ressemble un peu à une « cheminée ».
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« Lorsque la marée monte, le ver glisse jusqu’à l’entrée de son terrier et dégage un filet muqueux collant, provenant de glandes. Parfois, vous pouvez voir ces filets muqueux, ressemblant à des méduses en décomposition, drapés autour de l’entrée du terrier », explique Parr. Et tandis que le ver creuse plus profondément dans son trou, il sécrète un filet visqueux, qui glisse tout le long de son antre, de l’entrée jusqu’à sa bouche.
C’est en utilisant ses trois couches de muscles que le ver pompe ensuite de l’eau dans son trou, aspirant et se nourrissant du plancton, de bactéries et d’autres minuscules créatures.
Cependant, construire et vivre dans une maison de sable sous-marine comporte inévitablement des risques. « Les fortes tempêtes, en particulier pendant les années El Niño, sont parfaitement capables de ravager une zone intertidale, de briser les sédiments et de laisser leurs ‘habitants’ échoués sur le rivage », explique Parr.