C’est deux nouveaux records que vient d’établir la sonde solaire Parker de la NASA ! Le vaisseau est à ce jour à la fois l’engin spatial le plus proche du Soleil et le plus rapide de l’histoire, battant aisément les deux sondes Helios, lancées dans les années 1970.
Parker, lancée en 2018, avait déjà établi le record de proximité avec le Soleil la même année. Le 29 avril 2021, la sonde a effectué son passage le plus proche du soleil à ce jour, à un peu plus de 10 millions de kilomètres de sa surface. Au moment de son passage le plus proche, elle se déplaçait à environ 150 kilomètres par seconde (540 000 km/h) par rapport au soleil, soit la vitesse la plus élevée jamais atteinte par un engin spatial.
Un trajet Terre-Lune en 40 minutes
À cette vitesse, il lui faudrait environ 40 minutes pour se rendre jusqu’à la Lune depuis la Terre, ou 4,5 minutes pour parcourir la circonférence de la Terre. Ce qui représente environ 0,05% de la vitesse de la lumière.
Le survol du soleil le 29 avril n’était que le huitième passage de la sonde sur les 24 prévus avant la fin de sa mission en 2025. À chaque passage, la sonde passe d’abord devant Vénus afin d’exploiter la gravité de la planète pour façonner son orbite, ce qui la rapproche toujours plus du soleil.
Cette proximité l’aidera à se déplacer de plus en plus vite, avec une vitesse maximale prévue d’environ 200 kilomètres par seconde. À ce rythme, le vaisseau sera presque trois fois plus rapide que les précédents détenteurs du record, la paire de sondes spatiales Helios, qui ont permis d’étudier le soleil dans les années 1970.
Au plus près, la sonde Parker Solar Probe sera à un peu moins de 7 millions de kilomètres du soleil, soit plus de 6 fois plus près que ne l’étaient les sondes Helios, qui détenaient également ce record jusqu’à ce que Parker le batte en 2018.
Étudier les champs magnétiques du Soleil
Bien que l’engin spatial soit proche du soleil, ses objectifs d’étude se situent sous la surface de l’étoile : la sonde est conçue pour mesurer les champs magnétiques de la région et retracer le flux d’énergie au sein de l’étoile.
Ces mesures devraient aider les chercheurs à comprendre comment le soleil expulse les particules énergétiques qui composent le vent solaire, ainsi qu’à élucider le mystère qui se cache derrière le fait que la couche la plus externe du soleil soit plus chaude que les couches internes.