Le directeur de Tesla et SpaceX a récemment déclaré qu’il souhaite lancer un projet « Hyperloop » souterrain (un train futuriste à très grande vitesse qui se déplace dans un tube), dans les années à venir. Une idée qui court depuis une dizaine d’années, mais qui représente un défi technologique.
Elon Musk a annoncé dans un tweet, l’un de ses moyens de communication de prédilection, qu’il souhaitait construire avec sa société Boring Company un système « Hyperloop » fonctionnel souterrain.
In the coming years, Boring Co will attempt to build a working Hyperloop.
From a known physics standpoint, this is the fastest possible way of getting from one city center to another for distances less than ~2000 miles. Starship is faster for longer journeys.
— Elon Musk (@elonmusk) April 24, 2022
« Dans les années à venir, Boring Co tentera de construire un Hyperloop fonctionnel. D’un point de vue physique, c’est le moyen le plus rapide de se rendre d’un centre-ville à un autre sur des distances inférieures à environ 2000 miles. Starship est plus rapide pour les longs trajets », peut-on lire sur son compte Twitter dans une publication daté du 25 avril dernier.
Même s’il n’avait pas remis ce sujet sur le tapis depuis un moment, cela fait déjà plusieurs années que le dirigeant de Tesla et SpaceX avait annoncé sa volonté de travailler sur le sujet. En 2013 déjà, il avait publié un article de blog présentant les croquis d’un potentiel moyen de transport futuriste nommé « Hyperloop Alpha ».
« Lorsque le rail ‘à grande vitesse’ de Californie a été approuvé, j’ai été assez déçu, car je sais que beaucoup d’autres l’ont été aussi. Comment se pourrait-il que la maison de la Silicon Valley et du JPL – faisant des choses incroyables comme indexer toutes les connaissances du monde et mettre des rovers sur Mars – construise un train à grande vitesse qui est à la fois l’un des plus chers au kilomètre et l’un des plus lents du monde ? », avait-il déclaré à l’époque en guise d’introduction à cette idée.
L’intention qui avait été développée était la suivante. Il s’agirait de construire un tube, sur ou sous terre, dans lequel le train serait propulsé dans un environnement à faible pression. L’idée est de « monter un compresseur électrique sur le nez de la nacelle qui transfère activement l’air à haute pression de l’avant vers l’arrière du train. C’est comme avoir une pompe qui soulage activement la pression », expliquait-il alors. Afin d’éviter au maximum les frictions, il avait imaginé que la nacelle circulerait non pas sur des rails, mais sur un coussin d’air. Il estimait donc qu’un tel engin pourrait relier Los Angeles à San Francisco (quelque 600 kilomètres de distance) en seulement une demi-heure. Il avait toutefois déclaré à ce moment-là qu’il n’avait pas dans l’idée d’aboutir à un modèle fonctionnel dans l’immédiat, mais qu’il envisageait de construire un prototype.
Un Hyperloop en « un ou deux ans » ?
Plusieurs entreprises travaillent également sur un projet d’Hyperloop depuis lors, telles que Virgin Hyperloop, Hyperloop Transportation technologies, ou Transpod. « Si c’était ma priorité absolue, je pourrais probablement le faire en un ou deux ans », avait pourtant déclaré avec assurance Elon Musk en 2013, lors d’une conférence rapportée par The verge.
Ce nouveau projet d’Hyperloop se situerait très probablement sous terre, afin d’éviter les aléas liés aux intempéries, si l’on en croit les dernières annonces d’Elon Musk.
Underground tunnels are immune to surface weather conditions (subways are a good example), so it wouldn’t matter to Hyperloop if a hurricane was raging on the surface. You wouldn’t even notice.
— Elon Musk (@elonmusk) April 24, 2022
« Les tunnels souterrains sont immunisés contre les conditions météorologiques de surface (les métros en sont un bon exemple), donc cela n’aurait pas d’importance pour Hyperloop si un ouragan faisait rage à la surface. Vous ne le remarqueriez même pas », explique-t-il dans un autre tweet. La Boring Company de l’entrepreneur travaille déjà sur des tunnels qui permettent de faire transiter des véhicules Tesla. Cependant, la création d’un véritable Hyperloop requerrait une ingénierie autrement plus complexe.
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