Transports du futur : Voici à quoi pourrait ressembler un voyage avec Hyperloop

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| Virgin Hyperloop
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C’est il y a quelques mois seulement que nous vous présentions les dernières avancées du projet Hyperloop de Virgin, avec le premier essai habité d’un prototype, propulsant deux occupants à une vitesse de 170 km/h sur 500 mètres dans le désert de Las Vegas. Désirant continuer à faire rêver, Virgin Hyperloop a récemment publié une nouvelle vidéo conceptuelle, montrant comment les passagers potentiels embarqueront et voyageront avec le système de cabines sous vide révolutionnaire que l’entreprise développe. Ce n’est que de l’animation 3D, mais les images permettent tout de même de se faire une idée de ce à quoi pourrait ressembler, à grande échelle, un tel système de transport.

Dans la vidéo, réalisée en collaboration avec différentes sociétés tierces — dont le cabinet d’architecture danois Bjarke Ingels et le cabinet de design industriel Teague —, un passager prévoit de faire un voyage en Hyperloop, avec un panneau d’affichage montrant que le prochain pod sera disponible dans quelques minutes. Les passagers entrent dans la station et accèdent à un quai (similaire à celui d’un métro) appelé « podbay », dans lequel ils embarquent.

« Les capsules elles-mêmes sont toujours sous vide, ce qui réduit la nécessité de pressuriser chaque capsule avant qu’elle reparte », explique un porte-parole de l’entreprise. La nacelle est alors recueillie par un bogie aérien, qui s’élance ensuite dans le tube principal avec plusieurs autres nacelles, presque comme un ensemble de wagons de train.

La capsule rejoint la ligne principale Hyperloop, tandis qu’une autre capsule d’une ligne adjacente croise son chemin et se dirige vers une autre destination. Pendant ce temps, le train est divisé en capsules individuelles qui, à l’arrivée, sont envoyées dans des postes de débarquement individuels, prêtes à faire sortir les passagers. Cela se passe à une vitesse telle qu’il est pour le moment difficile d’imaginer le type de technologie de commutation nécessaire pour y parvenir. Virgin Hyperloop affirme qu’au lieu d’un aiguillage physique, les bogies à sustentation magnétique pourront eux-mêmes se guider et choisir les voies. Et cela sera naturellement soutenu par la technologie propriétaire de l’entreprise.

Vers un design très classe et haut de gamme ?

La cabine de la capsule ressemble beaucoup plus à un wagon de train par rapport aux images que nous avions l’habitude de voir jusqu’ici, avec sa rangée de sièges en configuration 2-1 et des toilettes. La capacité, dans cette vidéo, est de 17 passagers, bien que la compagnie ait conçu les capsules pour qu’elles puissent accueillir jusqu’à 28 personnes. Puis on y voit également des éléments high-tech tels que des chargeurs à induction et des affichages digitaux sur le dos des sièges. Des éléments ajoutés sans doute dans un objectif purement conceptuel.

L’une des plus grandes critiques adressées à Hyperloop est que l’on ne peut espérer atteindre ou dépasser la capacité d’accueil des passagers d’un train standard. En effet, la société affirme que la capacité maximale de chaque nacelle sera de 28 personnes, mais qu’en les faisant fonctionner en groupe, elles pourraient « transporter des milliers de passagers par heure ». Cela suppose que le système de gestion des nacelles de Virgin soit suffisamment intelligent et efficace pour maintenir les distances entre chaque convoi et chaque module qui s’y trouve, et ce en toute circonstance de trafic. Là encore, Virgin Hyperloop affirme que sa technologie est suffisamment intelligente pour grouper les capsules et maintenir le trajet à sa capacité maximale…

Dans un communiqué, le PDG de l’entreprise, Jay Walder, a déclaré que malgré le style fantaisiste, « si ce n’est pas abordable, les gens ne l’utiliseront pas ». « Le transport à grande vitesse n’est actuellement pas réalisable pour la plupart des gens, mais nous voulons changer cela », ajoute-t-il. La société a notamment cité une étude datant de début 2020 suggérant que le prix d’un billet serait comparable au coût de l’essence pour se rendre entre deux grandes zones de métro.

En somme, beaucoup de promesses et d’ambition. Mais l’entreprise saura-t-elle en respecter suffisamment pour mener son projet d’envergure au succès ? Nous ne demandons qu’à voir, mais pour cela, il faudra patienter jusqu’à au moins 2030.

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