Une tique avait trouvé refuge dans l’oreille d’un jeune américain, qui se plaignait d’entendre des bruits étranges dans son oreille. Une opération fut nécessaire pour la retirer.
Alors que le printemps a débuté il y a un peu plus d’un mois, les animaux hibernant refont leur apparition. C’est par exemple le cas des tiques qui, affamées, partent à la recherche d’un hôte. Il est connu qu’elles préfèrent s’insérer dans des zones discrètes comme le creux des bras et des membres inférieurs, ou encore sous les aisselles, mais il arrive parfois qu’elles se réfugient dans des régions un peu insolites.
Ce fut le cas pour un garçon du Connecticut âgé de 9 ans, qui s’en rendit compte d’une manière plutôt désagréable. En effet, il entendait des bourdonnements incessants dans son oreille droite mais ne ressentait aucune gène ni aucune douleur, et son ouïe n’était pas affectée. Inquiets, ses parents l’emmenèrent chez le médecin quelques jours plus tard. Ce dernier n’a pas mis longtemps pour découvrir qu’une tique s’était logée dans le tympan, qui montrait des signes d’inflammation.
Ses collègues ont alors essayé de la retirer directement durant la consultation, mais en vain. L’arachnide, qui avait déjà pénétré la peau, était déjà bien accroché, bien qu’il ait perdu la vie avant même la consultation. Une opération fut donc nécessaire. Des antibiotiques furent ensuite donnés au jeune garçon pour éliminer tout risque d’une possible infection.
Les médecins pensent que les bourdonnements étaient causés par l’avancé de la tique le long du canal auditif, et que le bruit s’intensifiait au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du tympan.
Un mois après l’opération, l’organe fut rétabli, et l’enfant ne montra aucun signe des nombreuses infections pouvant être causées par les tiques, ces dernières servant d’hôtes intermédiaires pour des pathogènes dangereux, après avoir piqué un homme ou un animal déjà infecté.
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Chaque année, on estime en France plus de 30’000 cas d’infections par la tique, et ce nombre est en constante hausse, avec certaines régions significativement plus à risque que d’autres.
La maladie de Lyme, qui est la plus répandue et qui est causée par une bactérie, peut être facilement soignée par la prise d’antibiotiques, à condition de repérer les symptômes à temps (en particulier une inflammation en forme de cercle autour du lieu de la piqûre). Mais cela n’apparaît que temporairement et ne concerne pas tous les cas. Les autres signes, comme des douleurs articulaires ou la fièvre, sont souvent apparentés à un rhume et peuvent être trompeurs.
Si la maladie n’est pas traitée, des symptômes plus graves apparaissent au bout de quelques mois ou années, comme des douleurs articulaires chroniques, ou encore des troubles neurologiques qui peuvent se manifester par une paralysie du visage. À ce stade, la maladie est encore curable mais peut laisser des séquelles pouvant prendre du temps pour s’estomper, ou qui peuvent être permanentes.
L’encéphalite à tiques, causée par un virus, est aussi très commune bien qu’aucun traitement spécifique ne soit disponible. Cette dernière peut par exemple causer une méningite mortelle.
Il est donc très important d’inspecter, après une balade dans des hautes herbes ou dans la forêt, pour détecter la présence de tiques sur le corps, plus particulièrement au début du printemps mais également de l’automne, où elles cherchent activement un repas afin de se faire une petite réserve avant d’hiberner.