Non, les chats ne sont pas indifférents à la mort de leurs congénères ou d’autres animaux du ménage, selon une étude

« Nous les avons toujours mal compris ».

Les chats semblent pleurer la mort de leurs congénères et d autres animaux de compagnie selon une étude
| Pixabay
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Les chats sont souvent perçus comme des animaux distants et indépendants. Cependant, une étude récente menée par des chercheurs américains contredit cette idée reçue. Selon leurs résultats, ces félins manifestent des signes de deuil à la suite de la perte d’un congénère ou d’un autre animal de compagnie vivant dans le foyer (les chiens ne faisant pas exception).

Divers animaux sont profondément affectés par la disparition de leurs semblables. Les éléphants, les chimpanzés et les dauphins par exemple, expriment leur deuil par des comportements complexes, allant jusqu’à la préservation du corps de leur compagnon décédé. Les chiens quant à eux, après la mort d’un proche (qu’il soit humain ou animal), montrent des changements de comportement, comme une perte d’appétit, un désintérêt envers le jeu, etc. Qu’en est-il alors des chats ? C’est à cette question que les chercheurs de l’Université d’Oakland, aux États-Unis, ont tenté de répondre.

Les chats, des animaux incompris ?

« Contrairement aux chiens, on pense souvent que les chats sont distants et asociaux. Pourtant, dans la nature, ils se regroupent et forment des hiérarchies. Je pense que nous les avons toujours mal compris », explique Jennifer Vonk, co-auteure de l’étude. Dans le cadre de cette recherche, dont les résultats ont été publiés dans la revue Applied Animal Behaviour Science, l’équipe a interrogé 412 propriétaires de chats ayant perdu un autre chat ou un chien au sein du foyer. L’étude a porté sur un total de 452 chats, dont les deux tiers cohabitaient avec d’autres chats, tandis que le reste vivait avec des chiens.

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Les résultats ont révélé de nombreux comportements de deuil chez les chats, tels que des changements dans leurs habitudes de sommeil, une perte d’appétit et une diminution de l’intérêt pour les jeux. Ces comportements variaient selon la nature de la relation entre le chat et l’animal décédé. Certains chats, d’après leurs maîtres, réduisaient leur participation à des activités habituelles tout en cherchant davantage d’attention, que ce soit auprès de leurs propriétaires ou des autres animaux de compagnie. Selon l’équipe, cela suggère un désir intense de retrouver leurs compagnons disparus.

« Les chats dormaient moins, mangeaient et jouaient moins, mais recherchaient davantage l’attention des humains et des autres animaux de compagnie, se cachaient, passaient du temps seuls et semblaient chercher leurs compagnons perdus », ont déclaré les chercheurs. Toutefois, bien que les résultats soutiennent l’idée que les chats peuvent être en deuil, l’étude soulève également la possibilité que les propriétaires projettent leur propre chagrin sur l’animal.

L’équipe a noté que plus les propriétaires, désignés comme « soignants » dans l’étude, étaient attachés à l’animal décédé, plus ils percevaient leur chat en demande d’attention. Selon les chercheurs, cette recherche d’attention reflète « l’anthropomorphisme dans la projection du chagrin de l’être humain sur les animaux de compagnie encore vivants ».

Lorsque le soignant n’avait pas un lien fort avec l’animal disparu, il ne constatait pas de comportement de deuil chez le chat survivant. Cela suggère, selon l’équipe, qu’il est moins enclin à percevoir le chagrin de son chat. « Des travaux ultérieurs seront nécessaires pour déterminer si ces résultats reflètent la projection par les soignants de leur propre chagrin sur leurs compagnons animaux survivants ou si les chats peuvent également ressentir du chagrin après la perte d’un compagnon », conclut l’équipe.

Source : Applied Animal Behaviour Science

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