Diabète : de l’insuline découverte dans le venin d’escargots coniques pourrait constituer un traitement efficace

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| Pet/CC BY-SA 3.0
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Les diabétiques de type 1 pourraient peut-être se passer de l’injection quotidienne d’insuline grâce au venin d’un escargot conique marin, qui contient de l’insuline à action rapide. Par le passé, les chercheurs avaient déjà utilisé l’insuline de l’escargot conique géographe, mais il se trouve que l’escargot conique de Kinoshita produit une insuline d’anatomie plus particulière. Possédant une région allongée unique qui se lie aux récepteurs, mais ne produit pas d’agglomérats, l’insuline d’origine marine pourrait ainsi servir de base à la conception de médicaments pour le traitement du diabète de type 1. Les chercheurs doivent encore tester son innocuité et sa stabilité et envisager des essais cliniques sur l’Homme.

Essentielle pour diminuer le taux de sucre dans le sang, l’insuline est une hormone peptidique que l’on trouve chez tous les animaux. Chez les vertébrés (dont l’humain), l’insuline est sécrétée sous la forme d’un hexamère qui se dissocie en un dimère, puis en un monomère qui active le récepteur de l’insuline.

Cependant, par rapport à la libération physiologique d’insuline chez les non-diabétiques, celle administrée sous la peau des diabétiques agit lentement. C’est pour cette raison que les patients doivent s’injecter de l’insuline suffisamment à l’avance de l’ingestion de leur repas.

Escargots coniques marins : de l’insuline à action rapide dans leur venin

La solution se trouverait peut-être dans le venin libéré par des escargots coniques, qui contient de l’insuline à action plus rapide. En effet, les quelque 1000 espèces existantes d’escargots coniques marins utilisent des venins complexes pour capturer leurs proies : des poissons, des vers ou d’autres escargots. Composés surtout de neurotoxines paralysantes, ces venins contiennent d’autres molécules. « Nous avons précédemment montré que certaines espèces utilisent également l’insuline dans leur arsenal de toxines », écrivent les chercheurs de la nouvelle étude parue dans Nature Chemical Biology.

« Les insulines venimeuses se lient et activent rapidement les récepteurs de l’insuline de la proie et, par conséquent, induisent des niveaux de glucose sanguin dangereusement bas, rendant l’animal envenimé incapable de s’échapper. Les insulines de venin ont donc développé des propriétés structure-fonction uniques qui permettent une action très rapide ». Cela pourrait servir à développer des médicaments à base d’insuline de venin, facilitant la vie des diabétiques de type 1 qui doivent encore s’injecter l’hormone quotidiennement.

Création d’un hybride dépourvu de la région agglomérante de la version humaine


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