La mission Artemis II, orchestrée par la NASA et l’Agence spatiale canadienne, se prépare à envoyer des astronautes en orbite lunaire, une première depuis 1972. Cette initiative ambitieuse, qui nécessite une préparation intensive de 18 mois, marque le début d’une nouvelle ère d’exploration spatiale. Les astronautes, véritables pionniers, sont formés pour piloter le système de lancement spatial et le vaisseau Orion, gérer les urgences et vivre dans l’espace confiné d’Orion. Cette mission représente une étape cruciale dans la volonté de l’agence de faire évoluer l’humanité vers une civilisation spatiale.
Après plus d’un demi-siècle, l’humanité se prépare à retourner sur la Lune. L’exploration spatiale, jadis le domaine exclusif des superpuissances mondiales, est aujourd’hui un champ de compétition et de collaboration internationale. Dans ce contexte, la NASA, en partenariat avec l’Agence spatiale canadienne, se prépare à lancer la mission Artemis II, une initiative audacieuse qui vise à renvoyer des humains en orbite lunaire pour la première fois depuis 1972.
Cette mission, qui fait suite à la mission non habitée Artemis I, est une étape cruciale dans le plan à long terme de la NASA d’établir une présence humaine durable sur la Lune et, éventuellement, sur Mars. Mais avant ces exploits, la première marche est la préparation intensive des astronautes, un processus rigoureux qui les prépare à relever les défis uniques d’un voyage vers la Lune.
L’équipage Artemis II
L’équipage d’Artemis II a été annoncé début avril par la NASA. Il est composé de quatre astronautes expérimentés : Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch et Jeremy Hansen. Chacun apporte un ensemble unique de compétences et d’expériences à la mission.
Wiseman et Glover, tous deux anciens pilotes d’essai de la marine américaine, seront aux commandes du vaisseau spatial Orion. Koch, qui a déjà passé un an dans l’espace et participé à la première sortie spatiale entièrement féminine, sera la première femme d’une mission lunaire. Hansen, pilote de F-18 expérimenté dans l’Aviation royale canadienne, complète l’équipe par le biais de l’Agence spatiale canadienne.
Une préparation rigoureuse pour une mission historique
La préparation pour la mission Artemis II est un processus qui s’étend sur une période de 18 mois. Ce temps est nécessaire pour garantir que l’équipe est parfaitement préparée à toutes éventualités lors du vol.
Ainsi, les astronautes participent à des simulations intégrées avec le centre de contrôle de mission. Ces simulations reproduisent les conditions de vol réelles, permettant à l’équipe de se familiariser avec les procédures de vol, de communiquer efficacement avec le centre de contrôle et de résoudre les problèmes potentiels qui pourraient survenir pendant la mission.
De plus, une partie importante de la formation est consacrée à l’apprentissage du pilotage du système de lancement spatial (SLS) et du vaisseau spatial Orion. Cela comprend la compréhension des systèmes de navigation, de propulsion et de support de vie, ainsi que la pratique des manœuvres de vol et des procédures d’urgence.
Les astronautes se familiarisent également avec les opérations de lancement et de retour. Ils apprennent à travailler avec l’équipe au sol pour préparer le lancement, gérer les procédures de compte à rebours et effectuer les vérifications finales avant le décollage. De même, les équipes s’entraînent pour le retour sur Terre, y compris l’atterrissage et la préparation de la récupération du vaisseau Orion.
Gestion du quotidien et des urgences
Une autre partie de la formation est consacrée à la préparation à la vie à bord de l’Orion. Les astronautes s’entraînent à vivre et à travailler dans l’espace confiné du vaisseau spatial pendant dix jours. Cela comprend la gestion des ressources limitées, l’adaptation à l’absence de gravité et la réalisation d’expériences scientifiques.
Sans compter que les astronautes doivent apprendre à gérer toute sorte d’urgences. Garder la maîtrise de ses réactions et sa capacité à réfléchir est un point indiscutable lors de ce genre de voyage. L’équipage se prépare à faire face à des défaillances de l’équipement, des problèmes de santé et des situations potentiellement dangereuses qui pourraient survenir pendant le vol. Cette formation est essentielle pour garantir la sécurité de l’équipage tout au long de la mission.
Quête de vision
Un aspect unique de la préparation de Jeremy Hansen, l’astronaute de l’Agence spatiale canadienne, a été sa participation à une quête de vision, un rite de passage autochtone de quatre jours. Cette expérience spirituelle et introspective, qui implique un jeune de quatre jours dans la nature sous la supervision d’aînés autochtones, a permis à Hansen de se connecter à un niveau plus profond avec la mission et son rôle en tant qu’astronaute, selon son discours.
Cette expérience fait partie de sa préparation intensive personnelle. Elle souligne l’importance de la préparation mentale et émotionnelle de chaque membre de l’équipage, en plus de la préparation physique et technique, pour une mission aussi exigeante qu’Artemis II.
Vers la Lune et au-delà
Le voyage vers la Lune sera donc une entreprise complexe. Après le lancement, l’équipage passera environ 24 heures en orbite terrestre basse pour permettre à l’équipe de contrôle de vol de confirmer que le système de support de vie d’Orion fonctionne correctement. Ensuite, le module de service propulsera Orion vers la Lune. Pendant le voyage de dix jours, l’équipe testera les systèmes du vaisseau, construira un abri contre les radiations, effectuera des expériences scientifiques et tentera de communiquer ses expériences uniques au personnel terrestre.
La mission Artemis II est bien plus qu’une simple expédition vers la Lune. Elle marque le commencement d’une nouvelle ère d’exploration spatiale, une ère où l’humanité cherche à étendre sa présence au-delà de la Terre et à devenir une véritable civilisation spatiale.
Pour les agences spatiales, elle constitue le prélude à des missions futures où des humains vivront et travailleront sur la Lune pendant de longues périodes, utilisant la Lune comme base pour explorer l’espace plus lointain, y compris Mars.