Le bilan ne cesse de s’alourdir : ce matin, on recense 41 morts confirmés en Chine. En France, un 3e cas de coronavirus a été détecté et confirmé par le ministère de la Santé, quelques heures après avoir signalé les deux premiers.
Tandis que la Chine intensifie ses efforts pour contenir la propagation du nouveau virus avec notamment le confinement de plus de 56 millions de personnes et la fermeture de nombreux sites, le bilan atteint ce matin les 41 morts et plus de 1300 contaminés. En France, 3 cas ont été détectés et confirmés. Il s’agit des premiers en Europe.
La maladie est causée par un nouveau coronavirus, détecté pour la toute première fois en décembre dernier dans un marché de fruits de mer de Wuhan, une ville du centre de la Chine.
Un facteur actuel aggravant : deux décès ont été signalés pour la toute première fois hors de l’épicentre de l’épidémie. L’un dans le Hebei (la région qui entoure Pékin) et l’autre au Heilongjiang (une province frontalière de la Russie). Nous précisons qu’il n’existe actuellement aucun vaccin ou remède.
Vers une épidémie mondiale : les premiers cas en Europe…
Et la maladie se répand vite et à travers le monde entier. À présent, 3 cas ont été confirmés en France. Il s’agit des premiers en Europe. « La ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé ce vendredi 24 janvier deux premiers cas d’infection par le nouveau coronavirus 2019-nCoV. Un troisième cas, proche parent de l’un des cas, qui était en cours d’investigation, vient d’être confirmé », écrit le ministère dans un communiqué.
Ces trois personnes avaient séjourné en Chine et sont actuellement hospitalisées à Bordeaux (sud-ouest) et à Paris, avec des mesures « d’isolement ».
Le premier patient, âgé de 48 ans, est revenu le 22 janvier en France après avoir passé quelques jours en Chine, où il est notamment « passé par Wuhan ». Il a été hospitalisé jeudi à Bordeaux, a précisé Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, lors d’un communiqué de presse annonçant la confirmation des deux premiers cas.
« Nous savons que depuis qu’il est sur le territoire français, il a été en contact avec une dizaine de personnes, nous allons toutes les contacter », a ajouté la ministre. « Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées », a-t-elle ajouté.
Pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup d’informations quant au deuxième patient, hormis qu’il est allé en Chine et qu’il était hospitalisé à Bichat, à Paris. Le troisième patient est un proche parent de l’un des cas.
Ne surtout pas aller aux urgences !
« Pour les voyageurs qui rentrent de Chine, il est important de se surveiller, et en cas de symptômes d’atteinte respiratoire ou de fièvre, il ne faut pas aller aux urgences mais appeler le centre 15, qui vient chercher le patient », a insisté la ministre.
À noter également que la France « envisage » de mettre en place des autobus pour que les Français présents à Wuhan puissent quitter la ville, a indiqué vendredi soir le ministère des Affaires étrangères.
Le nombre de contaminés augmente également dans le reste du monde
Un second cas a également été confirmé aux États-Unis. Il s’agit d’une sexagénaire revenue de Wuhan le 13 janvier et habitant Chicago. Actuellement, aux États-Unis, des analyses sont en cours sur 50 patients potentiellement infectés.
Des cas de contamination avaient déjà été annoncés en Asie. Deux cas en Corée du Sud, deux au Japon, un au Népal, trois à Singapour, un à Taïwan, quatre en Thaïlande, deux au Vietnam, deux à Hong Kong (qui a d’ailleurs décrété le niveau d’alerte sanitaire maximal sur son territoire afin de renforcer les mesures de lutte contre la propagation de l’épidémie) et deux à Macao. Dans tous ces cas, il s’agit de ressortissants chinois ou de personnes ayant voyagé à Wuhan.
Premier cas confirmé en Australie. Un premier cas a été confirmé samedi 25 janvier en Australie. Le patient, un homme sur lequel aucun autre détail n’a été divulgué à l’heure actuelle, a rallié Melbourne il y a une semaine en provenance de la ville de Wuhan, ont indiqué les autorités australiennes.
Selon Brendan Murphy, responsable de la santé publique pour le gouvernement australien, les autorités de l’État de Victoria ont suivi « strictement les protocoles, y compris la mise à l’isolement de la personne affectée ».
La zone de quarantaine près de Wuhan a été agrandie
Face à la crise, les autorités chinoises ont également pris la décision d’interdire les départs depuis Wuhan, grande métropole et épicentre de l’épidémie, que ce soit en train (les trains sont à quai), en avion ou en voiture (les autoroutes sont condamnées). À noter également que les autocars et les bateaux sur le Yangtsé ont reçu l’ordre de s’arrêter dans les deux sens. Depuis jeudi, cette ville est coupée du monde.
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Et dès aujourd’hui, samedi 25 janvier, la zone de confinement a été élargie à 56 millions de personnes, soit pratiquement toute la province de Hubei. Dès samedi minuit, heure locale (17 heures en France), la circulation des véhicules à moteur non-essentiels sera totalement interdite.
En dehors du Hubei, les autorités ont annoncé la mise en place de mesures de dépistage du virus dans tout le pays.