Vous écrivez sous Word ? Une entité virtuelle pourra peut-être bientôt vous donner un coup de main… L’intelligence artificielle connue sous le nom de GPT-3, développée par Open AI, serait en passe d’être intégrée au célèbre logiciel, selon des témoignages livrés à différents médias américains.
L’information est encore assez difficile à retracer. Elle se répand pourtant comme une traînée de poussière dans la nébuleuse des médias américains de la tech et d’économie. The Information, Semafor, Bloomberg… Ces différentes sources s’accordent à dire qu’elles ont reçu des informations par des personnes internes à Microsoft. Des sources qu’ils ont choisi de garder anonymes.
Selon ces fameuses sources, le géant Microsoft serait en discussion avec Open AI, la société fondée par Elon Musk. Le sujet brûlant du moment : l’intégration de la fameuse intelligence artificielle GPT-3 au logiciel Word. Microsoft serait également en passe d’investir 10 milliards de dollars dans Open AI à cette fin.
Mais qu’est-ce que ce GPT-3, qui fait couler tant d’encre virtuelle ? Il s’agit d’une intelligence artificielle, développée par Open AI, faite de puissants algorithmes de génération de texte. Pour ceux qui ne seraient pas très calés sur ce domaine, le terme « intelligence artificielle » se réfère, selon la définition du Conseil de l’Europe, à « une discipline jeune d’une soixante d’années, qui réunit des sciences, théories et techniques (notamment logique mathématique, statistique, probabilités, neurobiologie computationnelle et informatique) et dont le but est de parvenir à faire imiter par une machine les capacités cognitives d’un être humain ».
Une intelligence artificielle qui inquiète
Dire que GPT-3 est une « intelligence artificielle », ou IA, est donc une sorte de raccourci pratique. De façon plus concrète, il faudrait utiliser le nom exact des technologies concrètement à l’œuvre. C’est-à-dire, le « machine learning » (« apprentissage automatique »). « L’intelligence artificielle » consiste donc en un système qui est « nourri » d’une grande quantité de données pour « apprendre » et extraire des connexions logiques en vue d’un objectif donné. Dans ce cas, c’est donc du texte qui est analysé par la machine. Elle devient ensuite capable d’écrire par elle-même.
Ces derniers temps, l’IA GPT-3 a fait beaucoup de bruit, non seulement par sa capacité à produire des textes très proches de ce que pourrait fournir un humain, mais aussi par son accessibilité. En effet, en sortant ChatGPT, une interface grand public, OpenAI a permis à de nombreux utilisateurs d’expérimenter directement l’IA. Or, nombreux sont ceux qui ont formulé quelques inquiétudes sur des sujets divers et variés… À titre d’exemple, comme nous le racontions dans un article, des professeurs d’université avaient ainsi constaté que ChatGPT était tout à fait capable de produire des dissertations plus que correctes sur leurs sujets de prédilection.
Tout récemment, une entreprise a annoncé publiquement qu’elle allait tester une IA juridique basée sur le même système pour défendre un accusé en cours de justice… Bref, les applications de cette IA, comme d’autres, donnent un peu le vertige. Mais si GPT-3 est effectivement intégrée à Word, c’est encore une autre étape importante qui sera franchie dans l’accès de l’IA au grand public. La suite Office compte en effet plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde… « Nous ne commentons pas les spéculations », s’est pour le moment contenté de répondre un porte-parole de Microsoft en réponse aux questions du média The Byte.