L’huile de coco est une huile végétale obtenue par le pressage à froid (huile vierge) ou à chaud (huile raffinée) de l’albumen de noix de coco. Très riche en acides gras saturés, elle est utilisée dans de nombreux domaines comme les produits d’hygiène, l’alimentation ou encore les cosmétiques. Toutefois, selon un professeur de l’université d’Harvard, l’huile de coco serait en réalité un véritable poison.
Il n’a pas fallu longtemps pour que la vidéo tournée lors d’une conférence présentée par Karin Michels, directrice de l’Institut de prévention et d’épidémiologie des tumeurs de l’université de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) et professeure à l’université de Santé Publique TH Chan d’Harvard, devienne populaire et soit relayée à travers tous les réseaux sociaux.
Dans cette vidéo de 50 minutes intitulée « Huile de coco et autres erreurs nutritionnelles », Michels s’est montrée particulièrement explicite sur différentes recommandations diététiques, et a notamment mis en évidence les dangers de l’huile de coco.
Ce « super-aliment » a déjà été mis sous observation sanitaire l’année dernière par les autorités publiques américaines, lorsque l’Association Américaine du Cœur (AHA) a mis à jour ses recommandations, conseillant aux consommateurs d’éviter les acides gras saturés de l’huile de coco.
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Vidéo de la conférence donnée par Karin Michels et mise en ligne par l’université de Fribourg-en-Brisgau (les sous-titres en français sont proposés dans les paramètres) :
Des graisses composées de grandes quantités d’acides gras saturés demeurent solides à température ambiante, comme c’est le cas pour le lard, le beurre et l’huile de coco. Il est donc aisé de les identifier. Les médecins nutritionnistes conseillent généralement l’huile d’olive ou de colza comme alternative. L’huile de graines de lin, bien qu’inutilisable pour la cuisson, est riche en oméga-3, qui s’avèrent bénéfiques pour l’organisme.
Bien que Michels ne réserve pas le même traitement aux autres super-aliments notoires comme l’açaï, les graines de chia ou le matcha, elle les considère tout de même inutiles car dans la plupart des cas, les nutriments qu’ils contiennent sont également présents dans d’autres aliments plus aisément accessibles comme les carottes, les cerises et les abricots. « Nous avons déjà tout ce qu’il nous faut à portée de main » explique-t-elle.
Le statut diététique des acides gras saturés n’est cependant pas encore bien circonscrit par la communauté scientifique. Une étude sino-américaine publiée dans la revue American Journal of Clinical Nutrition en juillet 2018 a montré que les personnes consommant quotidiennement du fromage, du lait entier et d’autres produits laitiers riches en acides gras saturés, ne montraient pas de risque significatif plus élevé de décès par attaque cardiaque ou AVC, par comparaison aux personnes n’en consommant pas.
Étonnamment, une autre étude publiée en 2017 dans la revue Lancet par une équipe internationale de biologistes et médecins, réunissant 135’000 participants dans 18 pays, a montré qu’une consommation plus élevée d’acides gras était associée à une réduction du risque de décès par maladies cardiaques. Cet effet étant le même pour des acides gras saturés et insaturés.
Les propos de Mitchels n’engagent pour le moment qu’elle, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé concernant l’huile de coco conseillant seulement d’en faire un usage modéré, comme tout régime impliquant des acides gras saturés. Si l’huile de coco comporte un véritable danger comme la scientifique l’affirme, des études futures devront le confirmer.