La rhodiola (Rhodiola rosea) pousse dans les régions froides et montagneuses d’Europe, d’Asie et des hautes altitudes de l’Arctique. Fut un temps, les populations des régions nordiques utilisait la rhodiola pour traiter l’anxiété, le stress, la fatigue, l’anémie, l’impuissance sexuelle, les infections, les maux de tête et la dépression. On l’utilise aussi pour augmenter l’endurance physique, la performance au travail, la longévité et améliorer la résistance au mal des montagnes.
Aujourd’hui, la rhodiola est surtout utilisée en tant que complément alimentaire pour augmenter l’énergie, l’endurance et la force. La plante posséderait également des propriétés nootropiques : elle améliorerait l’attention et la mémoire ainsi que la gestion du stress. Comment est-elle consommée ? Les extraits de racines de rhodiola sont généralement disponibles sous forme de gélules ou de comprimés.
Qu’en pense la science ?
Quelques études seulement ont été effectuées sur la rhodiola chez les humains, et la qualité de ces dernières est souvent limitée, de sorte qu’il est parfois impossible de tirer des conclusions claires sur l’efficacité et les bienfaits.
Deux articles de synthèse publiés en 2011 et 2012 ont porté sur 15 études qui ont testé la rhodiole sur la performance physique et mentale de 575 personnes. Les deux études ont montré que la plante peut améliorer les performances physiques et soulager la fatigue mentale, mais elles ont souligné que la quantité et la qualité limitées des preuves disponibles ne permettaient pas de tirer des conclusions définitives.
Sur le même sujet : Les compléments alimentaires dits « naturels » sont-ils sûrs ?
En 2015, une petite étude financée par le NCCIH (Centre national pour la médecine complémentaire et intégrative) a testé l’efficacité de la rhodiola par rapport à la sertraline (et un placebo), chez des personnes atteintes de trouble dépressif léger à modéré.
Les résultats ont montré que la rhodiola était aussi efficace que la sertraline pour réduire les symptômes dépressifs, mais les patients qui prenaient de la rhodiola avaient moins d’effets secondaires que celles traitées à la sertraline. Cependant, l’efficacité et l’innocuité de la rhodiola pour traiter la dépression doivent être testées dans le cadre d’études plus vastes avant de confirmer les résultats.
D’un point de vue scientifique, il sera donc nécessaire d’attendre l’arrivée d’autres études, qui seront sans doute complémentaires ou du moins plus vastes et plus fiables. En attendant, vous pouvez sans autre vous rendre sur des sites spécialisés afin d’en savoir plus sur la rhodiola et ses bienfaits.
Et surtout, n’oubliez pas : informez votre médecin de toute approche de traitement complémentaire ou intégrative que vous avez l’intention d’utiliser. Si vous désirez suivre un tel traitement, n’hésitez pas à le tenir informé des détails (compléments utilisés, quantités, doses) afin qu’il puisse vous aider au mieux. Cela permettra d’assurer des soins coordonnés et sûrs.