Certaines maladies des gencives pourraient faire partie des potentielles causes d’Alzheimer

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Les maladies des gencives (allant de la gingivite à la parodontite) pourraient bien faire partie des causes potentielles de la maladie d’Alzheimer. 

Dans un premier temps, il faut nous intéresser à la maladie des gencives la plus commune, également connue sous le nom de gingivite sous sa forme légère, qui survient lorsque des bactéries s’accumulent dans la plaque dentaire, provoquant une inflammation, un recul des gencives et des saignements. Si cette maladie évolue vers sa forme la plus grave, la parodontite, elle peut entraîner des abcès et la perte d’une ou plusieurs dents.

Porphyromonas gingivalis, liée à la démence ?

L’une des principales bactéries responsables des maladies des gencives, soit Porphyromonas gingivalis, peut également être à l’origine de la maladie d’Alzheimer, l’une des formes de démence les plus sévères.

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La bactérie Porphyromonas gingivalis, qui peut causer diverses maladies des gencives, ainsi que contribuer à la maladie d’Alzheimer. Crédits : A. Dowsett/Public Health England/Science Photo Library

Cependant, il ne faut pas paniquer. Des saignements occasionnels des gencives lorsque vous vous brossez les dents ou utilisez la soie dentaire, ne signifie pas forcément que vous souffrez de gingivite. Cependant, si vous constatez de nombreux saignements, ou que quoi que ce soit de ce type vous inquiète, n’hésitez surtout pas à consulter un dentiste afin d’en vérifier la cause. D’autres symptômes incluent notamment des douleurs autour des gencives, ainsi qu’une mauvaise haleine.

Que peut-on faire face à ces bactéries ?

À l’heure actuelle, des chercheurs travaillent sur un vaccin et un anti-toxine spécifique pour contrer les effets de P. gingivalis, mais ces derniers sont encore à quelques années de tests avant d’atteindre les cliniques.

De ce fait, la meilleure chose à faire est de prendre les mesures habituelles pour éviter les maladies des gencives. Il est également très important de savoir que, malheureusement, ce n’est pas forcément une mauvaise hygiène bucco-dentaire qui provoque cette maladie. Ce n’est pas si simple que cela.

Dans un premier temps, prenez en compte les conseils de votre dentiste : brossez-vous les dents au moins deux à trois fois par jour (après chaque repas) et utilisez du fil dentaire pour éliminer la plaque des interstices.

À noter qu’un brossage trop vigoureux peut faire pénétrer les bactéries orales dans la circulation sanguine. Mais si la plaque s’accumule, elle peut devenir minéralisée et se transformer en tartre dur, ce qui encourage la croissance de plus de plaque vers les racines des dents.

Si le tartre a déjà pris racine sur vos dents, il ne peut pas être retiré par un brossage ordinaire et doit être gratté chez le dentiste (ou l’hygiéniste dentaire). Le National Institute for Health and Care Excellence britannique, conseille également de consulter votre dentiste à des intervalles allant de 3 mois à 2 ans, en fonction de l’état de vos dents et d’autres facteurs de santé.

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Bien entendu, tous les autres conseils de santé généraux habituels s’appliquent ici : le tabagisme aggrave et rend les maladies des gencives plus difficiles à traiter. Une bonne alimentation ainsi que la pratique du sport réduisent l’inflammation chronique de bas niveau (une inflammation qui est mauvaise pour vos gencives et votre cerveau).

Y a-t-il de l’espoir pour éviter de telles conséquences à l’avenir ?

Il faut savoir que cette maladie des gencives est malheureusement très courante. Selon le National Health Service britannique, la plupart des adultes en souffrent, dans une certaine mesure, et fort heureusement, tout le monde n’est pas voué à souffrir également de la maladie d’Alzheimer.

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Un cerveau humain sain de 70 ans (à gauche), comparé à un cerveau humain du même âge souffrant de la maladie d’Alzheimer. Crédits : Jessica Wilson/Science Photo Library

Aujourd’hui, il reste encore de nombreux mystères dans ce domaine et il y a encore beaucoup d’éléments que nous ne comprenons pas. Mais selon les chercheurs, cela pourrait être lié à la quantité de bactéries présentes et de la capacité du corps à les combattre.

De plus amples recherches quant à ce sujet devront donc être menées, mais ce n’est sûrement pas la dernière fois que nous entendrons parler du lien entre bactéries et maladie d’Alzheimer.

Source : Science Advances

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