Au Botswana, le mystère entourant la mort massive d’éléphants s’épaissit, tandis que le bilan des décès augmente et que les premiers résultats provenant de tests ont exclu l’empoisonnement et l’anthrax (maladie du charbon). Les agents vétérinaires excluent également toute possibilité de braconnage, les carcasses ayant été retrouvées intactes.
Les responsables de la faune et agents vétérinaires ont totalement exclu le braconnage, car aucun ivoire n’avait été pris des carcasses, ces dernières ayant été retrouvées intactes. Cependant, les officiers continuent de découvrir de nouveaux cadavres, tandis que le nombre total de morts dépasse à présent les 100 individus. Le mystère s’épaissit.
L’enquête se poursuit donc, menée par une équipe composée de médecins vétérinaires, de maires de villages, ainsi que de représentants de l’armée et de la police du Botswana. À présent, des échantillons ont été envoyés en Afrique du Sud pour effectuer de nouveaux tests, afin de tenter de découvrir ce qui provoque la mort de tous ces éléphants.
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L’officier en charge de la faune, Dikamatso Ntshebe, a déclaré que plus d’animaux pourraient encore mourir, car certains semblent déjà malades. « Nous constatons toujours des éléphants en train de mourir dans l’Okavango Panhandle », a déclaré Ntshebe. « Nous voyons également des éléphants malades qui sont sur le point de mourir. Vendredi dernier, nous comptions au total 110 carcasses d’éléphants », a-t-il ajouté.
Les villageois ont été mis en garde contre la consommation de viande des animaux morts. Ntshebe a déclaré que le public avait jusqu’à présent répondu à cet appel.
Par ailleurs, le ministère de la Faune a commencé à retirer les défenses des carcasses, afin que ces dernières ne soient pas volées. « Nous avons commencé à retirer les défenses des éléphants morts et nous avons commencé à brûler les carcasses », a expliqué Ntshebe. « Nous avons commencé avec celles (les carcasses) qui sont proches des villages, et celles qui gisent dans l’eau. L’idée est de brûler le plus de carcasses possible. Cependant, c’est un réel défi, car certaines se trouvent dans des zones difficiles à atteindre », a-t-il ajouté.
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À l’heure actuelle, le département enquête sur la cause de la mort de ces éléphants. Cependant, la recherche est compliquée à cause de la pandémie actuelle de COVID-19, qui retarde les résultats des échantillons. Même si l’éléphant d’Afrique est régulièrement mis en danger en raison du braconnage persistant, il faut savoir que le Botswana compte la plus grande population d’éléphants au monde, avec plus de 130’000 individus (alors qu’il y a tout juste 20 ans, il y en avait 80’000).
Par ailleurs, au Botswana, la lutte contre les braconniers se poursuit : plus tôt cette année, le Botswana a été mis en lumière pour être revenu à la pratique de l’écornage des rhinocéros, soit essentiellement couper les cornes de ces derniers, afin qu’ils ne soient pas chassés pour cela… « Les rhinocéros blancs et les rhinocéros noirs ont été gravement touchés, ce qui a nécessité la relocalisation des rhinocéros noirs très menacés et l’intensification de la surveillance », avait déclaré le gouvernement.