Ne ratez pas la pluie de météores des Géminides qui atteindra son apogée la nuit du samedi 13 décembre au matin du dimanche 14 décembre avec des conditions d’observations quasi parfaites ! Elle figurera, selon les experts, parmi les plus remarquables de l’année car la Lune sera en croissant et ne se lèvera que peu après minuit, offrant ainsi des conditions optimales, les Géminides étant l’une des rares à être observables avant minuit.
La pluie de météores des Géminides provient des débris de l’astéroïde 3200 Phaéton, dont l’orbite se situe un peu au-delà de celle de Mars — une trajectoire qui, lors de son passage au plus près du Soleil, l’amène également à environ un tiers de la distance entre Mercure et le Soleil. Mesurant environ 5 kilomètres de diamètre, il passe près de la Terre environ tous les 1,52 an. Certains experts estiment qu’il s’agit du noyau d’une ancienne comète à courte période et l’essaim de météorites qui l’accompagne est âgé d’environ 4 700 ans.
Comparé à d’autres pluies de météores comme les Perséides, elle n’a été détectée que relativement récemment. Ses premières observations remontent à 1862, tandis que les Perséides ont été observées dès l’an 36 de notre ère, d’après les archives historiques. Les premières observations faisaient état d’un taux horaire de 20 à 25 météores, mais ce taux a rapidement augmenté au fil des décennies pour passer à 80 à la fin des années 1970 et à plus d’une centaine au cours des dernières décennies.
Les Géminides n’ont cessé de se renforcer depuis, atteignant désormais deux météores par minute dans les meilleures conditions d’observation. Cette année, la pluie culminera durant la longue nuit du 13 décembre au petit matin du 14 décembre — un pic qui n’interviendra donc pas avant minuit, même si la pluie reste visible tôt dans la soirée — avec des conditions optimales qui pourraient permettre d’observer jusqu’à 150 météores par heure.
Une année d’observation exceptionnelle
Si l’année dernière, l’apogée des Géminides tombait avec une lune gibbeuse, elle coïncidera cette semaine avec un croissant de lune de 24 jours et demi, illuminé à seulement 27% et qui ne se lèvera qu’après 2h du matin (heure locale). La Lune ne constituera ainsi qu’une gêne mineure pour les observations. Cela en fait, selon l’Organisation internationale des météores (OMI), l’une des pluies de météores annuelles les plus fiables et les plus faciles à observer.
D’autre part, les Géminides sont l’une des rares pluies de météores à pouvoir être observées avant minuit. En effet, la plupart des pluies de météores sont observables aux premières heures de l’aube, parce que la Terre traverse de plein fouet les essaims de météores. Cela signifie que le radiant où le point d’émanation des météores est au plus haut dans le ciel à l’aube.
En revanche, le radiant des Géminides, situé près de l’étoile du Castor dans la constellation des Gémeaux, est déjà situé à 30° dans le ciel, à l’est, à 21 h du soir. D’après l’OMI, le pic d’activité de la pluie aura également lieu le 13 décembre à 21 h (heure de France), où entre 120 et 150 météores par heure pourraient être observés sous un ciel sans pollution lumineuse. L’analyse des pics d’activité des précédents Géminides semble aussi indiquer que les taux horaires de météores les plus élevés se produisent généralement environ deux heures et demi après les heures prévues de maximum.
Des météores traînants, brillants et colorés
Les Géminides sont connues pour ses météores rasants et plus lents que la moyenne. Pénétrant dans l’atmosphère terrestre à une vitesse de 35 km/s, ils se manifestent par des étoiles filantes laissant de longues traînées brillantes. Ces traînées ont toutefois tendance à se raccourcir à mesure que leur point radiant migre plus haut dans le ciel. Les météores restent néanmoins nettement moins rapides que ceux d’autres pluies comme les Perséides, par exemple, qui atteignent 60 km/s et les Léonides, qui atteignent 72 km/s.
Cette vitesse et cet aspect rasant s’explique par le fait que l’essaim des Géminides ne percute pas directement la Terre de face, mais la traversent plutôt sur le côté. En outre, les météores qui les composent sont plus denses et plus compacts que ceux de la plupart des pluies et se désintègrent ainsi moins rapidement dans l’atmosphère.
Leur magnitude moyenne est d’environ deux ou trois, soit proche de celles des étoiles de la Grande Ourse. Environ un sur dix atteint même une magnitude de zéro, voire moins. Par ailleurs, les Géminides sont l’une des rares pluies de météores colorées, avec 65 % de météores blancs, 25 % de jaunes et le reste arborant d’autres teintes, notamment rouge, orange, bleu et vert.


