À ne pas manquer ce week-end : des aurores boréales pourraient se produire en même temps que les Perséides

Une rare conjonction entre Vénus et Jupiter se produira également.  

aurores weekend perseides
Des aurores boréales photographiées au-dessus du lac Myvatn en Islande, en avril 2022. | Christophe Suarez/APOD/NASA
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

Le week-end s’annonce prometteur pour les observateurs du ciel : des aurores boréales pourraient illuminer le ciel dans de nombreuses régions d’Europe, la pluie de météores des Perséides se rapprochera de son pic d’intensité, et une rare conjonction planétaire entre Vénus et Jupiter offrira un spectacle céleste saisissant. Les aurores résulteront de plusieurs éruptions solaires quasi simultanées de classe M, survenues le 5 août, et pourraient être visibles jusqu’en Europe centrale.

La région solaire active 4168 a généré, en début de semaine, trois éruptions de catégorie M en l’espace de 24 heures, avant d’en produire une quatrième, plus intense, de catégorie M4.4 le 5 août, accompagnée d’une éjection de masse coronale (CME). Bien que cette région soit située presque au centre du disque solaire, la CME s’est propagée de manière latérale plutôt que directement vers la Terre, projetant la majeure partie de son plasma ionisé vers l’ouest.

La fraction de la CME susceptible d’atteindre notre planète devrait provoquer une tempête géomagnétique mineure à modérée, de niveau G1 à G2, entre le 8 et le 9 août, selon les prévisions de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Ces perturbations pourraient engendrer des aurores boréales visibles jusqu’aux latitudes moyennes, à condition que l’orientation du champ magnétique de la tempête s’y prête.

En effet, pour que ces phénomènes lumineux puissent apparaître, le champ magnétique de la CME doit être orientée vers le sud, soit dans une direction opposée à celle du champ magnétique terrestre, qui pointe vers le nord. Dans le cas contraire — si l’orientation est nord — l’interaction serait insuffisante pour générer des aurores.

Si les projections de la NOAA se confirment, ces aurores pourraient non seulement être visibles dans les régions les plus septentrionales (Canada, Scandinavie, Finlande, Norvège, Islande, etc.), mais également à des latitudes plus basses, notamment dans le nord des États-Unis et en Europe centrale, ce vendredi 8 et samedi 9 août au soir. Les modèles suggèrent même qu’elles pourraient être aperçues depuis 18 États américains, jusqu’à des zones aussi méridionales que l’Illinois ou l’État de New York.

Une conjonction des deux planètes les plus brillantes du ciel

Parallèlement, la pluie de météores des Perséides atteindra son apogée dans la nuit du 12 au 13 août. Active depuis la mi-juillet, elle pourrait produire, dans un ciel suffisamment sombre, jusqu’à 90 météores par heure. Combinée aux aurores, elle pourrait offrir une belle combinaison céleste cette année.

La présence d’une Lune presque pleine risque toutefois de gêner les observations. Cela étant, les Perséides sont réputées pour leurs « boules de feu » — des météores d’une luminosité exceptionnelle — qui demeurent visibles même en présence de lumière lunaire, contribuant à faire de cette pluie l’un des rendez-vous les plus appréciés des astronomes amateurs.

Un autre événement céleste notable se profile : Vénus et Jupiter, les deux planètes les plus brillantes du ciel nocturne, convergeront dans une conjonction rapprochée observable plusieurs jours avant l’aube. Le rapprochement maximal aura lieu entre le 11 et le 12 août, lorsqu’elles seront tellement proches qu’elles sembleront se frôler dans le ciel. À l’aube des 11 et 13 août, elles ne seront séparées que d’environ un degré, évoquant un système binaire.

Mais dès l’aube du 9 août, il sera déjà possible de distinguer Vénus à l’est, brillant près de l’horizon, avec Jupiter juste au-dessus. Le moment optimal pour les observer se situe entre 60 et 90 minutes avant le lever du Soleil.

Enfin, les 19 et 20 août, un nouveau rapprochement impliquera Jupiter, Vénus et la Lune. Un fin croissant lunaire viendra compléter le duo planétaire, encore relativement proche à ces dates. Le trio devrait apparaître à l’est, quelques heures avant l’aube.

Par ailleurs, la nébuleuse de l’Haltère (ou M27), l’une des nébuleuses planétaires les plus accessibles à l’observation, restera visible tout au long du mois d’août, durant la première moitié de la nuit. Elle se situera dans la région du Triangle d’été, formé par les trois étoiles les plus brillantes de la saison estivale dans l’hémisphère nord.

Laisser un commentaire