Neuralink : des milliers de personnes intéressées pour l’essai clinique, mais aucune qui satisfait les critères

neuralink milliers personnes interessees essai clinique aucune satisfait criteres couv 2
| Trust My Science
⇧ [VIDÉO]   Vous pourriez aussi aimer ce contenu partenaire

Voilà maintenant presque deux mois que la startup Neuralink a lancé le recrutement pour les essais cliniques humains de ses dispositifs. À ce jour, l’entreprise est toujours à la recherche du premier volontaire idéal sur qui implanter la puce cérébrale, et pour cause, des critères de recrutement très précis.

Plus tôt cette année, Neuralink, la société d’Elon Musk spécialisée dans les interfaces cerveau-ordinateur, a reçu l’autorisation de la FDA (Food and Drug Administration) pour tester ses implants cérébraux sur des humains. En septembre, l’entreprise a commencé à recruter des volontaires pour ces essais, dans le but de prouver la sûreté des dispositifs. À terme, l’implant cérébral de Neuralink devrait par exemple permettre aux patients paralysés de contrôler des objets par leur pensée.

Bien que la date de la première intervention n’ait pas encore été annoncée, Ashlee Vance, biographe de Musk, a rapporté à Bloomberg que Neuralink est techniquement prêt à démarrer les procédures. Le seul hic : l’entreprise n’a pas encore trouvé le patient idéal pour la première opération.

À la recherche du patient idéal

Si Neuralink table sur 22 000 personnes opérées d’ici 2030, elle commencera par 11 patients en 2024. Or, Ashlee Vance a précisé à Bloomberg qu’actuellement, l’entreprise serait toujours à la recherche de candidats appropriés pour tester son implant cérébral. Les patients recherchés doivent avoir moins de 40 ans et être paralysés des quatre membres suite à une lésion de la moelle épinière ou à une sclérose latérale amyotrophique.

Pourtant, ce ne sont apparemment pas les volontaires qui manquent. Selon le biographe, « des milliers » de personnes auraient déjà manifesté leur intérêt pour ce test après que l’entreprise a lancé le recrutement. À en croire ce chiffre, les controverses autour des anciennes expérimentations animales effectuées par la startup semblent avoir déjà été oubliées.

neuralink milliers personnes interessees essai clinique mais aucune na satisfait criteres couv
L’interface (puce) cerveau-machine de Neuralink. © Neuralink

D’ailleurs, dans son rapport, Vance a évoqué ce sujet en apportant sa propre perspective. Ayant visité les installations de Neuralink plusieurs fois au cours des dernières années, il affirme que les conditions des lieux sont beaucoup plus favorables que ce que l’on pourrait penser en lisant les rapports macabres concernant les incidents. Ces derniers évoquaient généralement la souffrance subie par les animaux testés. Vans a également précisé que les singes qui ont survécu sont désormais en bonne santé.

Un robot chirurgical innovant

Rappelons que les opérations chez Neuralink seront effectuées par un robot. Le patient devrait donc non seulement faire confiance à l’implant cérébral, mais également à la machine chargée de l’implanter. Mais pourquoi un robot ? Tout simplement parce que comparé à un humain, il répond mieux à la précision requise pour minimiser les dommages aux tissus cérébraux, selon la société. Le système est équipé de caméras et de capteurs pour naviguer dans la zone concernée. Il sera chargé d’insérer des électrodes dans le cerveau des patients, et ce, en évitant soigneusement de toucher les vaisseaux sanguins.

Selon Vance, Elon Musk aurait fait pression pour réduire le temps de l’intervention du robot, et pour faire en sorte que la machine puisse procéder à terme sans l’aide d’un chirurgien humain — un caprice bien typique du milliardaire. À l’évidence, cela est très peu rassurant. Néanmoins, la directrice des projets spéciaux de Neuralink a assuré qu’il fallait miser sur la prudence.

 

Laisser un commentaire
Cliquez pour accéder à d'autres articles sur ce sujet.