Neuralink prévoit de connecter son implant cérébral à un bras robotique

À l'avenir, les patients pourraient contrôler une prothèse par la pensée avec une fluidité comparable à celle de leurs membres naturels.

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Les personnes atteintes de paralysie, telles que celles souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA), voient leurs membres échapper à jamais à leur contrôle. Pourtant, des avancées technologiques pourraient, un jour, leur rendre au moins une part de cette autonomie perdue. Neuralink, la société de biotechnologie fondée par Elon Musk, s’efforce activement de concrétiser cet espoir. L’entreprise ambitionne de coupler pour la première fois son implant cérébral à un bras robotique, permettant aux patients de contrôler ce dispositif par la seule force de la pensée.

Neuralink a récemment franchi des étapes décisives dans le développement de son implant cérébral, conçu pour redonner une certaine autonomie aux personnes paralysées. Après des essais concluants sur des animaux, la société a finalement obtenu, après de nombreuses démarches, l’autorisation de mener des essais sur des humains.

En janvier de cette année, le premier patient sélectionné a bénéficié de l’implant et a réussi à manipuler le curseur d’un ordinateur par la pensée. Atteint de SLA, il a même pu jouer aux échecs. Bien que quelques dysfonctionnements soient apparus par la suite, Neuralink affirme avoir corrigé ces problèmes avant de procéder à l’implantation chez un second patient en juillet.

Huit autres interventions sont prévues avant la fin de l’année 2024. Récemment, l’entreprise a également dévoilé son projet d’étude visant à permette à son implant, le N1, de contrôler un bras robotique. « Nous avons le plaisir d’annoncer l’approbation et le lancement d’un nouvel essai de faisabilité visant à étendre le contrôle de l’interface cerveau-machine grâce à l’implant N1, appliqué à un bras robotique d’assistance expérimental », a déclaré Neuralink sur la plateforme X le 25 novembre dernier.

Un test de faisabilité

Cette annonce représente une étape importante dans les efforts de Neuralink. « C’est une avancée notable vers une meilleure autonomie numérique et physique », s’enthousiasme l’entreprise dans sa publication sur X.

Actuellement, dans le cadre du projet d’étude PRIME, les essais humains menés par l’entreprise se concentrent principalement sur la sécurité de l’implant N1. La récente approbation obtenue concerne un test de faisabilité pour un autre projet, baptisé CONVOY. À ce stade, aucun détail supplémentaire n’a été dévoilé, probablement en raison de la confidentialité liée aux essais cliniques. Il est toutefois probable que les participants au projet PRIME soient les premiers sollicités pour participer à ces nouveaux tests.

Concrètement, comment fonctionne ce contrôle par la pensée du bras robotique ?

D’abord, le discret implant N1 de Neuralink est inséré chirurgicalement dans le cerveau de l’utilisateur. Il établit un contact direct avec les tissus neuronaux grâce à des fils métalliques fins et flexibles munis d’électrodes. Celles-ci captent les signaux électriques émis par les neurones lorsque l’utilisateur pense à un mouvement, en l’occurrence celui d’un bras.

Ces signaux sont ensuite transmis sans fil à un système doté d’algorithmes avancés, qui les décode et interprète l’intention de mouvement de l’utilisateur. Les résultats de cette interprétation sont convertis en commandes dirigées vers le bras robotique.

Ce processus permet à l’appendice artificiel de se mouvoir et d’exécuter diverses actions, telles que saisir des objets ou réaliser des gestes spécifiques. La fluidité des mouvements dépendra principalement de la performance globale du système et de la capacité de l’utilisateur à s’adapter — une aptitude qui devrait s’améliorer avec l’entraînement, d’après les retours d’un des participants du projet PRIME.

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