Depuis notre article du 4 septembre concernant la découverte mystérieuse de « l’œuf d’or » dans le golfe de l’Alaska, de nouvelles informations ont émergé. Les premières analyses effectuées directement à bord du navire d’exploration ont confirmé la nature biologique de l’objet. Toutefois, sa véritable origine demeure un mystère, suscitant de vives discussions parmi les experts et renforçant l’intérêt du public pour cette énigme des profondeurs.
Le 4 septembre dernier, nous évoquions la surprenante découverte d’un objet doré, surnommé « l’œuf d’or » ou « l’orbe doré », dans les abysses d’Alaska — à une profondeur d’environ 3300 mètres. Cette trouvaille, réalisée par une équipe de chercheurs lors de l’expédition Seascape Alaska 5, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) dans le golfe de l’Alaska, avait suscité de nombreuses interrogations quant à sa nature et son origine.
Aujourd’hui, de nouvelles données émergent, apportant un éclairage supplémentaire sur ce mystère après l’avoir remonté à la surface. Les premières analyses confirment que cet objet est de nature biologique, mais les scientifiques n’ont toujours aucune idée de ce dont il s’agit. Cela ouvre ainsi de nouvelles interrogations sur sa classification et son rôle dans l’écosystème marin ainsi que sur la biodiversité marine en général. Ce spécimen rappelle également l’importance de poursuivre les recherches marines pour mieux comprendre la richesse insoupçonnée des profondeurs océaniques.
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Un objet atypique
L’objet découvert dans les profondeurs de l’océan présente une forme et une lueur particulières, qui ont immédiatement attiré l’attention des chercheurs. La forme de dôme, régulière et lisse, contraste avec les textures souvent irrégulières rencontrées dans les fonds marins. Avec un diamètre d’environ 10 centimètres, il est suffisamment grand pour être clairement visible.
L’un des détails les plus intrigants de cet objet est la petite ouverture située à sa base. Cette ouverture a suscité de nombreuses questions. Est-ce une entrée ou une sortie ? Est-ce naturel ou causé par un prédateur ou un phénomène environnemental ? Cette caractéristique a alimenté de nombreuses spéculations sur la fonction et l’origine de l’objet.
Face à une telle découverte, la communauté scientifique s’est empressée de proposer des théories pour expliquer la nature de l’orbe doré. L’une des premières hypothèses émises est que l’objet pourrait être une coquille d’œuf, peut-être d’une espèce marine inconnue. Cette théorie est soutenue par la présence de l’ouverture, qui pourrait être le point par lequel un organisme est sorti.
Il pourrait aussi s’agir des restes d’une éponge. En effet, les éponges sont courantes dans les fonds marins et peuvent présenter une variété de formes et de tailles. Cependant, la texture lisse et la couleur dorée ne correspondent pas à une éponge typique. Enfin, certains ont suggéré que l’objet pourrait être un type de corail. Les coraux peuvent adopter des formes étranges et merveilleuses, et il est possible que cet objet soit un spécimen rare ou inconnu.
Une étrange découverte d’origine biologique appelant d’autres analyses
Face à l’importance potentielle de cette découverte, il était essentiel de prélever l’objet avec le plus grand soin pour éviter de l’endommager. Utilisant un bras robotisé télécommandé, équipé de pinces et de ventouses, les chercheurs ont réussi à détacher délicatement l’orbe doré de son emplacement d’origine et à le placer dans un conteneur spécial, le 30 août 2023. L’objectif était de l’amener à la surface pour des analyses plus approfondies en laboratoire, où des outils et des techniques plus avancées pourraient être utilisés pour tenter d’élucider le mystère.
Lorsque les chercheurs se sont retrouvés face à l’orbe doré, ils ont rapidement conclu à une origine biologique. Cette déduction est basée sur plusieurs indices : sa texture, sa couleur, sa forme et la présence de l’ouverture à sa base. Ces caractéristiques ne sont généralement pas associées à des formations géologiques ou à des débris humains, ce qui a renforcé l’idée d’une origine liée à un organisme vivant.
Malgré cette certitude sur sa nature biologique (confirmée en laboratoire), la véritable origine de l’orbe doré demeure énigmatique. Est-ce un organisme à part entière, une partie d’un organisme plus grand ou un stade de développement d’une créature marine ? Ces questions restent sans réponse malgré les premières observations et analyses. Sam Candio, coordinateur de l’expédition, insiste, dans un communiqué, sur la nécessité d’études plus approfondies en laboratoire, conscient de l’importance de l’objet et des limites des analyses sur le terrain.
Plusieurs tests pourront être effectués pour déterminer la nature exacte de l’orbe. En prélevant un échantillon de l’objet, les chercheurs peuvent tenter d’extraire de l’ADN et de le séquencer. Cela pourrait révéler si l’objet appartient à une espèce déjà connue ou s’il s’agit d’une nouvelle espèce. En observant l’objet à des grossissements élevés, il est possible de détecter des structures cellulaires ou d’autres indices sur sa nature. Des tests chimiques peuvent révéler la composition de l’objet et donner des indices sur son mode de vie ou son régime alimentaire.
Sam Candio conclut : « De nouvelles espèces ont le potentiel de révéler de nouvelles sources de thérapies médicales et de vaccins, de nourriture, d’énergie et d’autres avantages et connaissances pour la société. Collectivement, les données et informations recueillies au cours de cette expédition nous aideront à combler les lacunes dans notre compréhension de cette partie de la planète, afin que nous puissions mieux la gérer et la protéger ».