Les déchets les plus meurtriers pour les oiseaux de mer (ainsi que de très nombreux autres animaux), sont les ballons. Très appréciés des enfants (et parfois des plus grands), ils ont des effets absolument dévastateurs sur l’environnement et notamment, les oiseaux marins.
Dans une étude récente effectuée sur plus de 1700 oiseaux de mer morts, plus du quart des décès étaient liés à la consommation de plastique. En effet, l’étude a révélé que 4 décès sur 10 étaient dus à des débris mous tels que des ballons (souvent en plastique), tandis qu’ils ne représentent que 5% des déchets immangeables dans l’estomac des oiseaux.
Il faut savoir que les oiseaux de mer ramassent fréquemment des déchets flottants car ces derniers peuvent ressembler à de la nourriture. Une fois avalés, ils peuvent obstruer les intestins des oiseaux et les affamer à mort.
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Selon les chercheurs, si un oiseau de mer avale un ballon, il a 32 fois plus de risques de mourir que s’il avait simplement avalé un morceau de plastique dur. « Parmi les oiseaux que nous avons étudiés, la principale cause de mortalité était le blocage du tractus gastro-intestinal, suivi d’infections ou d’autres complications causées par des obstructions gastro-intestinales », a déclaré l’auteure principale de la recherche, Lauren Roman, de l’Institut d’études marines et antarctiques de l’Université de Tasmanie, en Australie.
Avec environ 280’000 tonnes de débris marins flottants à travers le monde, environ la moitié des espèces d’oiseaux de mer ingéreraient du plastique quotidiennement, ont rapporté les auteurs. Cette nouvelle étude met donc en lumière le danger des ballons. Lâchés dans le ciel à de nombreuses occasions, de très nombreux ballons finissent ainsi dans les océans. Ils sont ensuite ingérés par les oiseaux, qui les prennent pour de la nourriture. Leurs effets sont absolument dévastateurs.
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À présent, les chercheurs à l’origine de cette étude espèrent que cette dernière pourra entraîner des mesures concrètes contre la pollution plastique, et plus particulièrement contre les ballons.
« Il s’agit d’une étape cruciale dans la mise en place d’actions visant à lutter contre la pollution plastique », a déclaré le docteur Chris Wilcox, co-auteur de cette étude. « Les preuves montrent clairement que si nous voulons empêcher les oiseaux marins de mourir d’ingestion de plastique, nous devons réduire ou éliminer les débris marins, et en particulier les ballons, de leur environnement », a conclu Lauren Roman.