Pluies de météores : les rendez-vous à ne pas manquer en 2021

pluies météores 2021
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Comme chaque année, des pluies d’étoiles filantes vont illuminer le ciel à certaines périodes bien définies. Des rendez-vous incontournables pour tous les passionnés d’astronomie ! Voici un petit rappel des observations à ne pas manquer pour profiter au mieux de ces pluies spectaculaires tout au long de l’année.

Si vous avez observé le ciel cette nuit, vous avez peut-être eu la chance d’apercevoir les Quadrantides, un essaim de météores qui apparaît entre le 1er et le 6 janvier et dont le pic se situe généralement le 3 janvier. Néanmoins, en ce début d’année, la clarté de la pleine lune a largement compromis les observations…

Fort heureusement, d’autres rendez-vous célestes sont à venir, notamment les célèbres Perséides et Géminides, qui se déroulent respectivement au mois d’août et au mois de décembre. À noter également l’essaim météoritique des Aurigides, à observer entre fin août et début septembre ; l’événement est habituellement mineur, mais pourrait s’avérer beaucoup plus spectaculaire cette année.

Une invitation à rêver, prête à être portée.

Au printemps, un spectacle pour chaque hémisphère

Le premier rendez-vous à inscrire dans vos agendas est la pluie de Lyrides, entre le 14 et le 30 avril, avec un taux horaire zénithal (THZ) — soit le maximum d’étoiles filantes observables en une heure dans des conditions idéales — prévu le 22 avril. Ces météores sont issus de la comète C/1861 G1, baptisée Thatcher, du nom de l’astronome américain Albert E. Thatcher qui l’a découverte en 1861. Rappelons en effet qu’une pluie de météores est provoquée par le passage de la Terre dans l’orbite d’une comète : les étoiles filantes que nous observons sont des poussières cométaires traversant l’atmosphère terrestre.

observation lyrides hémisphère nord
Le radiant des Lyrides se situera haut à l’est avant le lever du Soleil, au-dessus du triangle d’été constitué par Vega, Deneb et Altair. © Musées Victoria/Stellarium

Les Lyrides sont observées depuis plus de 2600 ans ! Par le passé, cet essaim de météores était l’un des plus spectaculaires de l’année. Mais aujourd’hui, le phénomène est bien plus calme, avec un THZ égal à 18 (« étoiles filantes » par heure). Ces météores demeurent toutefois très brillants et offrent un beau spectacle. Cette année, le plus fort de l’essaim coïncide avec le premier quart de Lune ; par conséquent, il faudra attendre le coucher de Lune pour une observation optimale, soit aux petites heures du matin. Cependant, dans notre hémisphère, le radiant — le point de la voûte céleste d’où toutes les étoiles filantes de l’essaim semblent provenir — sera suffisamment haut dans le ciel avant le coucher de la Lune pour permettre une bonne observation dès la fin de soirée (après 22h30 environ).

Deuxième rendez-vous de l’année : les Êta aquarides, entre le 19 avril et le 28 mai, des météores qui sont des débris de la célèbre comète de Halley. Cet essaim ne sera toutefois observable que depuis l’hémisphère sud ; il ne fait pas partie des trois essaims principaux annuels, mais constitue sans doute le meilleur des essaims secondaires, avec un THZ de plus de 50. Alors que la plupart des pluies de météores ont un pic relativement court, les Êta aquarides affichent un maximum pendant près d’une semaine : du 3 au 10 mai, avant le lever du Soleil, les observateurs les plus matinaux auront la chance d’observer près d’une trentaine d’étoiles filantes par heure en moyenne. À noter que la Terre traverse les débris de Halley deux fois par an ; la seconde fois a lieu au mois d’octobre et forme la pluie des Orionides.

Les Perséides : l’essaim le plus observé de l’année

Du 17 juillet au 24 août, les Perséides constituent l’essaim de météores le plus célèbre de l’hémisphère nord. Du fait qu’il se déroule en plein été, il suscite en effet l’attention de nombreux spectateurs. Son pic est prévu pour le 12 août. Ces étoiles filantes résultent des débris de la comète 109P/Swift-Tuttle, découverte en 1862 par deux astronomes américains, Lewis Swift et Horace Parnell Tuttle ; avec un diamètre d’environ 26 kilomètres, cette comète est le plus grand objet géocroiseur connu.

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Les Perséides rayonneront au nord-est, le radiant s’élevant haut dans le ciel aux petites heures du matin. Vers 23h (à gauche) et 4h (à droite). © Musées Victoria/Stellarium

Les Perséides sont rapides (environ 216’000 km/h) et souvent très brillantes. Pour profiter pleinement du spectacle, il faudra privilégier les trois nuits centrées sur le pic du 12 août ; le THZ est estimé à 110. Dans nos latitudes, le radiant des Perséides s’élève en milieu de soirée ; ainsi, la pluie de météores pourra être observée facilement à partir de 22 heures environ. Bien entendu, plus l’heure sera tardive, plus le radiant sera élevé et la pluie se fera dense ; ce sera donc une belle occasion de dormir à la belle étoile…

Comme évoqué plus haut, les Aurigides qui illumineront le ciel du 28 août au 5 septembre, offriront cette année un spectacle inhabituel. En effet, cet essaim se fait la plupart du temps très discret ; mais certaines années, comme en 1994 et 2019, la Terre traverse un flux de débris cométaires plus dense et plus étroit, ce qui offre un très beau spectacle, avec environ 30 à 50 étoiles filantes par heure. Et ce sera à nouveau le cas cette année, avec une « explosion » potentielle prévue le 31 août, entre 21h et 22h. Attention, le spectacle sera a priori très bref (dix ou vingt minutes environ), il faudra donc être particulièrement attentif. Ces météores sont issus de la comète C/1911 N1 (Kiess) ; celle-ci a une orbite particulièrement longue, comprise entre 1800 et 2000 ans selon les estimations.

L’année se terminera comme toujours avec le magnifique essaim des Géminides, du 4 au 17 décembre, généré par l’astéroïde (3200) Phaéton. Le plus fort du phénomène est prévu pour le 14 décembre. Avec un taux horaire zénithal de 150, c’est la pluie de météores la plus spectaculaire de l’année. Toutefois, les conditions météorologiques de décembre ne permettent pas toujours de profiter de cet événement. Cette année, le pic se situe non loin de la pleine Lune, mais la pluie sera tellement dense que cela ne devrait pas nuire aux observations.

Dans notre hémisphère, les Géminides seront visibles relativement tôt dans la soirée, leur point radiant s’élevant peu de temps après le coucher du Soleil ; au fur et à mesure que la nuit avancera, le rayonnement se situera très haut dans le ciel et le spectacle n’en sera que plus appréciable. Il ne reste qu’à croiser les doigts pour bénéficier d’un ciel bien dégagé à chacune de ces périodes de l’année…

Source : The Conversation

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