Au cours de cette année 2018, de nombreux photographes se sont démenés afin de prendre des clichés absolument fantastiques de la faune à travers le monde.
Ce genre photos époustouflantes du monde naturel peuvent attirer l’attention du public sur des espèces en voie de disparition, mettre en lumière d’importants problèmes environnementaux ou simplement nous fasciner, tandis qu’elles révèlent des créatures étranges et magnifiques.
Chaque année, le Natural History Museum de Londres organise un concours, le Wildlife Photographer of the Year. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir certains de ces fantastiques clichés, figurants sur la liste des gagnants de cette année.
Arborez un message climatique percutant 🌍
Le photographe sous-marin Tony Wu a été ravi de rencontrer ce Labre à tête de mouton au large des côtes de l’île de Sado, au Japon. Le front du poisson révèle le « désir ardent d’un homme en quête d’amour », a-t-il déclaré.
Ce Labre à tête de mouton utilise son front bulbeux pour attirer les femelles. S’il n’y a pas assez de mâles, les femelles plus âgées peuvent littéralement se transformer en hommes : elles se font pousser des testicules et peuvent ensuite également montrer leur grand front.
Le photographe sous-marin espère que son travail inspirera d’autres personnes à apprécier et à protéger les océans de la planète.
Carlos Perez Naval a remporté la catégorie des 11-14 ans avec ce cliché matinal d’un canard somnolent dans la mer de Barents, en Norvège.
Cette région abrite l’une des plus grandes communautés d’oiseaux de mer du monde. Naval, qui prend des photos depuis l’âge de cinq ans, a dû être très discret pour réussir à prendre cette photographie.
La grande gagnante du concours « Jeune photographe de l’année » a repéré et a réussi à photographier un animal extrêmement insaisissable : un léopard d’Afrique.
La photographe sud-africaine Skye Meaker, qui fait de la photographie depuis l’âge de sept ans, a passé des heures à suivre les léopards à travers la réserve de chasse de Mashatu, au Botswana, avant de réussir à prendre cette photo.
Bien que les léopards soient originaires de 35 pays africains, ces chasseurs nocturnes sont notoirement difficiles à repérer. Blessée à la jambe, ce léopard femelle a été aidée par des guides, qui l’ont baptisée Mathoja, ou « celle qui marche en boitant ».
Découvrez d’autres photos du concours : Les plus belles photos des gagnants du Wildlife Photographer of the Year Awards 2018 (part. 1)
Des enfants ont également pris des photos impressionnantes de la faune cette année : c’est le cas d’Arshdeep Singh, qui a commencé à prendre des photos à l’âge de six ans, et qui a remporté la catégorie des 10 ans et moins pour ce cliché montrant un couple de chouettes.
En traversant la ville de Kapurthala, Singh a repéré ces deux chouettes dans une canalisation d’évacuation depuis la fenêtre de la voiture. Il a demandé à son père d’arrêter la voiture pour pouvoir s’agenouiller sur le siège et prendre cette photo, posant sa caméra sur la vitre à moitié ouverte.
L’image de Singh est la preuve que les oiseaux optent pour des sites de nidification plus urbains lorsque la couverture forestière diminue. Singh espère que ses photographies pourront aider à renforcer les efforts de conservation visant à protéger davantage les animaux sauvages.
Le jeune Cameron McGeorge, 17 ans, construit des drones avec son père depuis cinq ans dans l’espoir d’observer des baleines, comme celle-ci.
La photo de McGeorge montre une mère baleine à bosse, son nouveau-né et un prétendant masculin partant pour une croisière près de Foa, dans les Tonga. Ces trois baleines font partie d’un groupe de reproducteurs isolé et sont en situation de danger. Il s’agit de « la tribu des Tonga », a annoncé le musée d’histoire naturelle.
Le photographe Cristobal Serrano a utilisé un drone pour observer ces phoques dans l’un de leurs lieux de repos préférés, dans le chenal Errera, en Antarctique.
Les phoques mangent et dorment sur des banquises comme celle-ci. Ces animaux se régalent tellement de krill (s’abritant sous la banquise) que leurs excréments deviennent rouges.
Après avoir grimpé plus de 700 mètres dans les forêts du Bhoutan, mis en place huit pièges photographiques et attendu 23 jours, le photographe Emmanuel Rondeau a finalement obtenu un plan rapproché du tigre.
Au Bhoutan, les tigres font leur grand retour : le gouvernement a aménagé des couloirs pour que les animaux puissent se déplacer d’un parc national à un autre sans être dérangés par les humains.
Selon les estimations, plus de 100 tigres vivent à l’état sauvage au Bhoutan à l’heure actuelle, soit près d’un tiers de plus qu’il y a une décennie. À savoir que le Bhoutan est l’un des 13 pays s’étant engagés à doubler le nombre de tigres sauvages sur la planète, d’ici 2022.
Bob le flamant passe également sa vie en contact étroit avec les humains : il est ambassadeur d’un centre de réadaptation pour animaux dans les Caraïbes. L’oiseau semble assez à l’aise au volant.
La vétérinaire Odette Doest a sauvé Bob après qu’il soit entré par la fenêtre d’un hôtel de l’île de Curaçao. En raison de ses blessures et de sa familiarité avec les gens, l’oiseau ne peut pas retourner en toute sécurité dans la nature. Alors, au lieu de cela, Bob voyage en tant qu’ambassadeur du Fundashon Dier & Onderwijs Cariben (FDOC), un organisme de bienfaisance pour la conservation et la réhabilitation de la faune.
C’est le cousin d’Odette Doest, le photographe Jasper Doest, qui a capturé cette photo du flamant rose.
En Indonésie, les Macaques sont mis au travail dans des spectacles de rue. Les animaux travaillent souvent de longues heures à bicyclette ou dansent, isolés des interactions sociales cruciales avec d’autres singes.
La biologiste et photographe animalière Joan de la Malla a pris cette photo d’un macaque, nommé Timbul, alors qu’il soulevait une patte pour ajuster un masque inconfortable.
Le photographe Frans Lanting a remporté le prix Lifetime Achievement Award au concours de cette année. Cette photo montre des éléphants près d’un point d’arrosage, durant la saison sèche au Botswana.
« Cette image est un hommage aux qualités primordiales de la nature sauvage de l’Afrique australe, à la grandeur des éléphants et à la précieuse nature de l’eau dans un pays de soif », a déclaré Lanting. Ce photographe capture des images impressionnantes d’animaux sauvages depuis plus de trois décennies. « J’aime observer les animaux que je photographie », a-t-il ajouté.
En Russie, les ours polaires dominent la glace.
Le photographe russe Sergey Gorshkov a été vivement félicité pour ce cliché qu’il a pris dans l’archipel le plus septentrional du monde, à quelque 560 kilomètres du pôle Nord, en Russie.
Lorsque la glace de mer fond en été, les ours polaires se nourrissent des carcasses de baleines pour engraisser leurs corps de plus de 800 kilos pour l’hiver.
Le photographe français Greg Lecoeur a trouvé ce poisson grenouille entouré de morceaux de plastique à Raja Ampat, en Indonésie.
En général, ce poisson se développe bien dans les habitats d’algues, où il traque et capture ses proies. Mais avec le plastique qui recouvre maintenant les océans de la planète et forme un « septième continent » de déchets, ces méthodes de chasse traditionnelles ne sont pas toujours possibles.
En effet, plus de 90% des plastiques dans le monde ne sont jamais recyclés et finissent dans des décharges, ou dans la nature.