Bien que les voyages en avion signifient généralement un départ pour les vacances, ils ne sont pas toujours une partie de plaisir. Il est notamment courant de se retrouver entourés de bébés fondant en larmes et hurlant. En effet, très souvent, les bébés s’agitent, crient et pleurent durant ces trajets. Alors, pour quelles raisons les bébés et les tout petits pleurent-ils si souvent lors des voyages en avion ?
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles un bébé peut pleurer dans un avion. Les sentiments d’inconfort, d’épuisement, de faim, de solitude, d’ennui, de colère, de douleur et d’agitation générale sont tous exprimés par des gémissements et des larmes. Cependant, il est généralement admis que la pression causée par le vol en altitude est particulièrement difficile à supporter pour les bébés et les tout-petits. Il existe une différence anatomique fondamentale entre les oreilles des bébés et celles des adultes.
« L’une des principales raisons pour lesquelles les bébés pleurent dans les avions est qu’ils ont des difficultés à égaliser la pression dans l’oreille moyenne, car la trompe d’Eustache infantile ne fonctionne généralement pas aussi bien que celle des adultes », explique Simon Baer, chirurgien ORL.
Système auditif infantile : il est incapable de gérer efficacement les variations de pression
La trompe d’Eustache est un canal reliant l’oreille moyenne au nasopharynx, la gorge supérieure et l’arrière de la cavité nasale. Fondamentalement, ce tube contrôle la pression dans l’oreille moyenne, ce qui la rend égale à la pression de l’air à l’extérieur du corps. La trompe d’Eustache reste fermée la plupart du temps, ne s’ouvrant que pour des activités telles que le bâillement, la déglutition et la mastication, ce qui permet à l’air de passer par l’oreille moyenne et le nasopharynx.
Lorsque la pression atmosphérique change rapidement, provoquant une sensation soudaine de blocage dans l’oreille (comme lors d’un voyage en avion), la plupart des adultes bâillent ou avalent exprès pour ouvrir le tube et égaliser la pression dans l’oreille moyenne. Baer indique que la pression est particulièrement problématique pendant la descente, car l’égalisation est plus difficile en passant d’une pression atmosphérique basse à une pression relativement plus élevée, ce qui se produit lorsque l’avion descend pour son atterrissage.
« Bien que le problème puisse survenir lors du décollage, le fonctionnement du tube signifie qu’il est plus facile de passer d’une pression atmosphérique plus élevée à une pression plus basse, ce qui se produit lorsque nous montons. Bien que les avions modernes soient dans une certaine mesure sous pression, il y a encore d’importants changements de pression atmosphérique dans l’avion de la pression au sol à la pression lors d’un vol à 900 mètres ».
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Quelques méthodes pour calmer un bébé durant un voyage en avion
Mais il existe des moyens d’aider les oreilles de bébé. Une autre bonne façon d’équilibrer le différentiel de pression dans l’oreille moyenne est la manœuvre dite de Valsalva — c’est-à-dire se pincer le nez et souffler, selon un article de 2007 publié dans la revue Paediatrics & Child Health. Gordon Harrison, audiologiste chez Specsavers, explique qu’un moyen simple pour atténuer les effets de la pression sur l’oreille est d’introduire le plus d’air possible dans l’oreille par déglutition ou bâillement. Cependant, il admet que ce n’est pas toujours facile lorsqu’il s’agit d’un enfant en pleine crise.
« Il est beaucoup plus facile d’atténuer les effets de la pression auditive chez les adultes que chez les bébés. Cependant, bien que des astuces comme sucer un bonbon, mâcher du chewing-gum, bâiller ou boire avec une paille pendant le décollage et l’atterrissage aident, ce ne sont évidemment pas des choses qu’un bébé peut faire ». Harrison suggère également de donner au bébé un biberon ou une tétine à téter pendant le décollage et l’atterrissage, ou d’allaiter à ces moments-là.