La somnolence mène à l’irritabilité
Les personnes se sentent irritables après des nuits blanches, et des recherches ont également révélé que nous serions davantage angoissés par des circonstances courantes telles que des interruptions au travail, quand ils sont fatigués.
Plus nous restons longtemps sans sommeil, plus il nous est difficile de voir clairement. Les personnes souffrent parfois d’hallucinations lorsqu’elles sont privées de sommeil
La privation de sommeil est associée à la vision en tunnel, à la vision double et aux ombres parasites. Plus vous restez éveillé longtemps, plus vous souffrez d’erreurs visuelles et plus vous êtes susceptible de souffrir d’hallucinations directes.
Les personnes privées de sommeil ont des réactions plus lentes
Votre temps de réaction est sérieusement entravé lorsque vous ne dormez pas suffisamment. Des études ont montré que les athlètes universitaires et les cadets de West Point réussissaient tous moins bien aux tests de prise de décision et réagissaient plus lentement lorsqu’ils étaient fatigués.
La somnolence rend maladroit
Une étude a révélé qu’une nuit d’insomnie avait contribué à une augmentation de 20 à 32% du nombre d’erreurs commises par des chirurgiens. Les personnes qui pratiquent un sport exigeant de la précision — comme le tir, la voile ou le cyclisme — commettent davantage d’erreurs lorsqu’elles ont été éveillées pendant de longues périodes.
Le système immunitaire ne fonctionne pas aussi
bien
Une privation prolongée de sommeil et même une nuit d’insomnie peuvent entraver les défenses immunitaires du corps contre les infections. La privation de sommeil semble également réduire l’efficacité des vaccins nouvellement reçus.
Rester longtemps éveillé accentue le risque de contracter un rhume
Selon une étude, les personnes privées de sommeil ont presque trois fois plus de risques d’attraper un rhume que les personnes bien reposées.
La fatigue réduit la libido
La testostérone est une composante importante de la pulsion sexuelle et du désir chez les femmes et les hommes. Dormir augmente les niveaux de testostérone, alors que rester éveillé les diminue. La privation de sommeil et les troubles du sommeil sont donc associés à une diminution de la libido et à un dysfonctionnement sexuel. Les personnes atteintes d’apnée du sommeil sont particulièrement à risque.
La fatigue conduit à des états de tristesse, de mélancolie et de dépression
Dans une étude reconnue menée par le psychologue Daniel Kahneman, lauréat du prix Nobel, 909 femmes salariées ont tenu un journal détaillé de leurs humeurs et de leurs activités quotidiennes. Les différences de revenus, jusqu’à 60’000 dollars, n’ont eu que peu d’effet sur le bonheur, mais les résultats ont montré qu’une nuit de sommeil médiocre était l’un des deux facteurs susceptibles de ruiner l’humeur du lendemain. (L’autre était le fait d’avoir des délais serrés au travail).
Une autre étude a révélé un bonheur conjugal plus élevé chez les femmes qui dorment plus paisiblement, bien qu’il soit difficile de dire si les personnes heureuses dorment mieux ou si mieux dormir les rend plus heureuses. Une combinaison des deux est fort probable. Les insomniaques sont également deux fois plus susceptibles de développer une dépression, et des recherches suggèrent que le traitement des problèmes de sommeil peut aider à traiter les symptômes dépressifs.
Le risque de diabète de type 2 augmente lorsque l’on est trop fatigué, même s’il on est pas en surpoids
Rester éveillé lorsque l’organisme présente des signes de fatigue peut perturber le métabolisme, augmentant le risque de résistance à l’insuline (souvent appelé « pré-diabète ») et de diabète de type 2. Plusieurs études chez l’adulte ont mis en évidence un lien étroit entre l’absence de sommeil régulière et le risque de développer un diabète. Plus de sommeil pourrait également aider à réduire le risque de diabète chez les adolescents, selon les chercheurs.
La fatigue est associée à de mauvaises décisions, qui peuvent mettre des vies et les finances en danger
« Une nuit de privation de sommeil a provoqué un changement de stratégie lors de la prise de décision risquée, de telle sorte que des volontaires en bonne santé sont passés de la méfiance contre les pertes à la recherche de gains accrus » déclarent les chercheurs.
D’autres chercheurs ont découvert qu’une privation de sommeil sévère entrave la capacité des personnes à suivre des procédures préétablies leur permettant de prendre une décision cruciale, ce qui aurait pu contribuer, par exemple, à l’explosion de la navette spatiale Challenger, à l’accident de Tchernobyl et à la Catastrophe de l’Exxon Valdez.
Les personnes privées de sommeil sont plus facilement
distraites
Selon plusieurs recherches, les tâches requérant de l’attention semblent être particulièrement impactées par la privation de sommeil. Le défaut de sommeil fait basculer le cerveau dans un état hybride d’attention et de concentration, dans lequel les facultés d’analyse cognitives sont diminuées.
La fatigue est responsable de troubles du langage
Une privation sévère de sommeil semble affecter les capacités oratoires et perturber la construction logique des phrases. Selon une étude, « les volontaires restés éveillés pendant 36 heures avaient tendance à utiliser des répétitions de mots et des clichés ; ils parlaient de façon monotone, lente et indistincte. Ils n’étaient pas capables de s’exprimer correctement et de verbaliser leurs pensées ».
Conduire fatigué augmente le risque d’accidents (évidemment)
La somnolence est souvent comparée à la conduite avec facultés mentales affaiblies. Selon les chercheurs, « les accidents de la route liés à la fatigue, à la somnolence au volant et au fait de s’endormir au volant sont particulièrement fréquents, mais souvent sous-estimés ». Ils ajoutent que « les pilotes, chauffeurs de camions, internes en médecine et autres individus tenus de rester éveillés pendant de longues périodes montrent un risque accru d’accidents en raison d’une privation de sommeil ».
La fatigue est liée à une surproduction d’urine
Lors du sommeil, le corps ralentit sa production normale d’urine. Mais lorsque l’on reste éveillé, cette production d’urine reste constante et peut même s’accentuer, ce qui peut conduire à une production excessive d’urine nocturne. Cette situation peut avoir un rôle dans la nycturie, c’est-à-dire le besoin d’uriner fréquemment durant la nuit.
Le manque de sommeil favorise l’atrophie musculaire
Le manque de sommeil provoque des changements hormonaux qui rendent difficile la construction et la cicatrisation musculaire. Cela rend plus difficile la guérison des dommages musculaires causés par l’exercice et aggrave les affections liées à l’atrophie musculaire. En effet, pendant le sommeil, le corps libère des hormones de croissance et cicatrise les lésions.
La somnolence rend la douleur plus difficile à gérer
Les personnes qui souffrent — en particulier de douleur chronique — ont tendance à ne pas dormir suffisamment. La douleur peut effectivement entraîner des réveils nocturnes et des difficultés à s’endormir ou se rendormir. Mais récemment, des chercheurs ont suggéré que la privation de sommeil pouvait en réalité être une source de douleur ou au moins augmenter la sensibilité à cette dernière.
La fatigue mène à des problèmes gastro-intestinaux
Une absence de sommeil régulière augmente le risque de développer une maladie intestinale inflammatoire et un syndrome du côlon irritable, qui affecte environ 10-15% des Américains en Amérique du Nord. Des recherches ont constaté que les patients atteints de la maladie de Crohn étaient deux fois plus susceptibles de connaître une rechute s’ils ne dormaient pas suffisamment.
Le défaut de sommeil est associé à des maux de
tête
Les scientifiques ne savent pas encore exactement pourquoi la privation de sommeil entraîne des maux de tête, mais les médecins le constatent depuis plus d’un siècle. Les migraines peuvent être déclenchées par des nuits sans sommeil, et une étude a révélé que 36 à 58% des personnes souffrant d’apnée du sommeil déclaraient se réveiller avec « des maux de tête incontrôlés » le matin.
Les cycles de sommeil perturbés accentuent les états inflammatoires, pouvant aggraver l’asthme, l’arthrite et les maladies cardiovasculaires
Notre cycle de sommeil ou notre horloge biologique ne détermine pas uniquement le moment où nous sommes fatigués ou éveillés, il affecte également le fonctionnement de chaque cellule de notre corps. Les chercheurs commencent tout juste à comprendre comment les perturbations du sommeil empêchent les cellules de lutter contre l’inflammation, ce qui pourrait expliquer pourquoi les personnes fatiguées souffrent souvent de nombreux problèmes d’inflammation, notamment l’asthme, l’arthrite, la sclérose en plaques et les maladies cardiovasculaires.
Un manque de sommeil perturbe l’activité génétique
Une étude réalisée en 2013 a permis de comprendre pourquoi le sommeil est lié à de nombreux aspects de notre santé et de notre bien-être : un sommeil médiocre perturbe l’activité génétique normale. Les chercheurs ont découvert que parmi des volontaires ayant dormi moins de 6h par nuit durant une semaine, plus de 700 de leurs gènes fonctionnaient anormalement, y compris certains impliqués dans le système immunitaire.
Certains gènes dont le cycle correspond généralement à un cycle quotidien (circadien) ont cessé de suivre ce cycle, tandis que d’autres, qui ne suivent normalement pas de cycle, ont commencé à le faire.
Finalité : la privation de sommeil accentue le risque de décès
De nombreux problèmes de santé sont associés à la privation de sommeil et à un sommeil médiocre, et voici la conséquence la plus importante : les personnes qui ne dorment pas régulièrement sept ou huit heures par nuit, ont plus de risques de décéder au cours d’une période donnée. En effet, nous avons listé ici 28 effets néfastes d’un manque de sommeil, et cette liste n’est pas exhaustive… L’augmentation du risque de décès en raison de différents facteurs liés, surtout lors d’un défaut de sommeil prolongé (plusieurs mois ou années), est évidente.