Fossile d’Ichthyosaure en train d’accoucher
Les ichthyosaures étaient des vertébrés diapsides (tétrapodes amniotes de la classe des sauropsides) marins apparus il y a 250 millions d’années et disparus il y a 90 millions d’années. Ressemblant aux dauphins actuels, ils devaient remonter à la surface pour respirer et donnaient naissance à leur progéniture à la surface de l’eau.
Sur ce fossile, une femelle ichthyosaure donne naissance à un bébé encore à mi-chemin dans le canal de délivrance. Selon les analyses effectuées, cette femelle portait trois bébés. Seule une petite partie de la femelle est fossilisée, car lorsque l’équipe de recherche a collecté les roches sur le site de fouille en 2011, les scientifiques n’avaient aucune idée qu’elles contenaient un ichthyosaure. Ce n’est qu’après préparation des fossiles en laboratoire en 2012 que l’ichthyosaure a été révélé. Mais selon Ryosuke Motani, paléontologue à l’université de Californie, il était alors trop tard pour reconstituer le fossile entier.
Ce fossile montre qu’initialement, les ichthyosaures accouchaient leurs bébés la tête la première, avant que l’évolution ne modifie ensuite le processus pour que la progéniture sorte la queue la première ; en effet, accoucher la queue la première évite aux bébés de se noyer dans l’eau si l’accouchement prend du temps. C’est un mécanisme évolutif plus logique pour des animaux ayant besoin de respirer en dehors de l’eau.
Queue de dinosaure préservée dans l’ambre
Oléorésine fossile sécrétée par les conifères, l’ambre constitue un excellent moyen de conservation des matériaux biologiques, comme en témoignent les nombreux insectes piégés dans l’ambre. Dans ce fossile, une queue constituée de 8 vertèbres et entourée de plumes est préservée dans un très bon état de conservation.
Bien que les scientifiques n’aient pas réussi à identifier précisément son origine, le fait que les vertèbres ne soient pas fusionnées en un pygostyle comme chez les oiseaux modernes, indique que cette queue appartenait bien à un dinosaure (certainement un théropode) et non à un oiseau. L’ambre date du milieu du Crétacé, il y a environ 99 millions d’années.
Empreintes d’hominidés
En 1976, sur le site de Laetoli en Tanzanie, les paléontologues Mary Leakey et Richard L. Hay découvrent une piste d’empreintes d’hominidés conservés dans une couche de cendres volcaniques indurées. Grâce à la méthode de datation au potassium-argon, les scientifiques ont déterminé que les empreintes avaient été faites au Pliocène, il y a environ 3.7 millions d’années.
Les analyses ont révélé que ces traces de pas appartenaient à trois individus qui se déplaçaient debout tout en étant légèrement accroupis. Les caractéristiques non humaines de ces empreintes — gros orteil vers l’intérieur, espace important entre le premier orteil et les autres, talon étroit et creux, etc. — semblent indiquer qu’elles pourraient appartenir à des hominidés du genre Australopithecus.
Sang et collagène de dinosaure
À côté des structures osseuses, les tissus mous et leurs composantes sont également d’excellents outils d’étude pour reconstituer la physiologie d’espèces disparues. C’est le cas de ces traces de sang (érythrocytes) et de fibres de collagène identifiées sur huit restes osseux d’un dinosaure du Crétacé ayant vécu il y a 75 millions d’années.
En observant ces échantillons d’os au microscope électronique à balayage, les scientifiques ont observé des nanostructures correspondant à des restes endogènes de fibres de collagène, confirmés par l’identification de fragments d’acides aminés usuellement impliqués dans la constitution de ces fibres. En outre, les chercheurs ont également identifié des structures correspondant à des érythrocytes (globules rouges).
Crâne d’Homo floresiensis
En 2004, une équipe australo-indonésienne de paléontologues annonce la découverte, sur l’île indonésienne de Florès, de fossiles composés d’un petit corps et d’un petit crâne d’hominidé, nommé Homo florensiesis, mais plus connu sous le nom du « Hobbit ». Selon les analyses, les fossiles ont un âge compris entre 60’000 et 100’000 ans. Cependant, la place de ces fossiles sur l’arbre évolutif de l’Homme demeure floue.
Depuis leur découverte, la communauté scientifique est agitée de nombreuses controverses et n’est toujours pas parvenue à un consensus définitif. En effet, certains chercheurs affirment que l’Homme de Florès est une espèce totalement nouvelle au sein du genre humain. Tandis que d’autres avancent qu’il ne s’agirait que d’une variante pathologique (microcéphalie) d’Homo sapiens. Néanmoins, plusieurs analyses, modélisations et comparaisons statistiques semblent confirmer qu’Homo floresiensis n’est pas une variante pathologique d’Homo sapiens.
Lit à ossements d’Ashfall
Les lits à ossements sont des strates géologiques ou des dépôts sédimentaires contenant des os. Dans le nord du Nebraska, le lit à ossements d’Ashfall est un site fossile exceptionnellement bien conservé. Il contient les ossements de plus de 200 animaux, tués il y a 12 millions d’années lors d’une éruption volcanique et conservés dans les cendres de l’éruption. Le site contient notamment des fossiles de mammifères ayant vécu au milieu du Miocène.