Malgré la pandémie, les progrès technologiques ne cessent pas, dans tous les domaines, du plus utile au potentiellement plus néfaste. Mercredi, le président russe Vladimir Poutine a salué l’essai réussi du missile de croisière hypersonique Zircon (3M22 Tsirkon), dont les premiers essais ont débuté en 2012-2013 avec les premiers prototypes. Poutine qualifie l’essai (cible atteinte avec succès) de « grand événement » pour le pays.
S’adressant à Poutine par appel vidéo le jour du 68e anniversaire du président (le 7 octobre), le chef de l’état-major général russe Valery Gerasimov a déclaré que le lancement test avait eu lieu mardi depuis la frégate Amiral Groshkov située en mer Blanche, au nord de la Russie. Le missile a atteint avec succès une cible dans la mer de Barents, a-t-il ajouté.
« Équiper nos forces armées – l’armée de terre et la marine – avec les systèmes d’armes les plus récents et vraiment inégalés assurera certainement la capacité de défense de notre pays à long terme », a déclaré Poutine, qui célébrait son 68e anniversaire mercredi.
En 2019, Poutine avait déclaré que le Zircon serait capable de voler à neuf fois la vitesse du son et aurait une portée de 1000 kilomètres. Une vidéo du lancement (7 octobre 2020) :
La Russie n’en est pas à son premier coup d’essai
Cette nouvelle arrive peu de temps après l’annonce d’un nouveau missile intercontinental capable de voler à 27 fois la vitesse du son (soit plus de 33’000 km/h). Une arme baptisée Avangard, officiellement opérationnelle depuis décembre 2019.
Avangard n’est autre que la première arme hypersonique du pays. La puissance de frappe ne manquait pas à la Russie, mais ces dernières années ont été cruciales dans l’investissement d’armes très rapides, capables d’atteindre leur cible malgré les nouveaux systèmes de défense ennemis. Le but ? Conserver une pression psychologique et politique (dissuasion), tout comme les autres pays munis d’armes nucléaires de pointe.
Poutine avait déclaré en 2019 que la Russie a développé l’Avangard et d’autres systèmes d’armes (comme le Zircon) en raison des efforts américains visant à concevoir un système de défense antimissile qui, selon lui, pourrait éroder la dissuasion nucléaire de la Russie.