Selon le cofondateur de DeepMind, l’intelligence artificielle générale pourrait voir le jour d’ici 2028

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À en croire les estimations de Shane Legg, cofondateur de Google DeepMind, il ne reste peut-être plus que quelques années avant l’arrivée de l’intelligence artificielle générale. Pour lui, il y a une chance sur deux que cela se produise, et ce même s’il faut encore passer outre différents obstacles.

L’objectif ultime des entreprises d’intelligence artificielle actuelles est d’atteindre un niveau d’intelligence équivalent à celui de l’humain, aboutissant ainsi ce que l’on appelle l’intelligence artificielle générale (IAG). À ce stade, l’IA serait capable d’apprendre et de penser comme une personne. Elle serait, entre autres, dotée d’une conscience de soi (pas au niveau de notre conscience) et de son environnement et serait en mesure de réaliser un large éventail de tâches intellectuelles.

L’atteinte de l’IAG soulève de nombreux débats au sein de la communauté scientifique. Si certains experts estiment qu’il est presque impossible d’atteindre une telle forme d’intelligence artificielle, d’autres pensent que nous sommes déjà sur la bonne voie pour y parvenir. Demis Hassabis, directeur général de Google DeepMind, croit en ce futur de l’IA et a déjà exprimé ses inquiétudes concernant cette technologie. Récemment, c’est Shane Legg, le cofondateur de cette même unité d’IA de Google, qui s’est exprimé sur l’IAG lors d’une interview avec le podcasteur Dwarkesh Patel. Il estime que cette technologie pourrait être développée d’ici 2028.

50% de chances ?

Pour Shane Legg, la possibilité d’atteindre l’IAG d’ici 2028 est une conviction qu’il maintient depuis longtemps. En effet, en 2011, il en avait déjà parlé en précisant que cela pourrait se réaliser à condition que « rien de fou ne se produise, comme une guerre nucléaire ». Récemment, il a confirmé qu’il maintenait cette estimation, même s’il reconnaît que les chances que cela se produise sont de 50%, toujours selon lui. « Je pense que c’est tout à fait plausible, mais je ne serais pas surpris si cela ne se produisait pas d’ici là », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec le média Futurism.

Dans tous les cas, Legg pense que la puissance de calcul disponible aujourd’hui est déjà suffisante pour atteindre l’IAG. Autrement dit, nous disposons des ressources informatiques nécessaires pour développer la technologie. Selon lui, il reste désormais à créer des modèles de formation d’IA capables de gérer des quantités de données bien plus importantes que les modèles actuels et que celles qu’un être humain peut expérimenter au cours de sa vie. D’ailleurs, lors de l’interview avec le podcasteur Dwarkesh, il a même précisé que selon lui, l’industrie de l’IA est déjà prête à relever ce défi.

Des défis à relever

Toutefois, même s’il pense qu’il est possible que l’IAG soit atteinte dans les prochaines années, Legg reconnaît qu’il existe des obstacles majeurs. L’un de ceux-ci est la difficulté à définir et à tester l’intelligence humaine, en raison de sa complexité. De plus, selon lui, la définition de l’IAG dépend de notre compréhension de l’intelligence humaine. Or, il est difficile d’élaborer des tests précis pour mesurer cette dernière, car elle englobe une large gamme de capacités. « Vous n’aurez jamais un ensemble complet de tout ce que les gens peuvent faire », a-t-il déclaré.

Un autre obstacle évoqué concerne les éventuelles difficultés à faire évoluer les modèles d’IA à un niveau très élevé. Rien que par rapport à la quantité d’énergie nécessaire, cela pourrait déjà être problématique étant donné la consommation électrique colossale des modèles d’IA actuels.

Retrouvez en vidéo l’intégralité de l’interview de Shane Legg :

 

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